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L'établissement de l'autorité de l'Église et l'organisation du clergé catholique

Analyse sectorielle : L'établissement de l'autorité de l'Église et l'organisation du clergé catholique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Mars 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 007 Mots (5 Pages)  •  800 Vues

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Histoire

Si la religion chrétienne n’est pas la seule présente en occident, les 11e-13e siècles marquent l’emprise du catholicisme sur le continent, conduisant au cours de cette période à une unité de civilisation. L’essor démographique et économique permet aux initiatives religieuses de se multiplier.

1. L'affirmation du pouvoir de l'Eglise et l'organisation du clergé catholique

Le 10e siècle est marqué par une période de crises (développement des hérésies, peurs engendrées par la fin du millénaire…) et par les difficultés vécues par l’institution ecclésiastique : récurrence de la simonie (c'est-à-dire la vente de charges, de fonctions au sein de l’Église), du nicolaïsme (le mariage ou concubinage des prêtres). Il s’agit pour l’Église de faire face à ces difficultés, d’assurer l’unité des Chrétiens et d’affirmer son autorité.

a. L'affirmation du pouvoir de l'Eglise

L’état inquiétant de l’Église suscite une réaction qui commence sous le pontificat de Nicolas II et se poursuit sous celui de Grégoire VII.

Grégoire VII, pape entre 1073-1085, est l’un des souverains pontifes les plus importants de l’histoire. Né en Toscane en 1020 il étudie à Rome, devient moine et entre au service de Grégoire VI. Il succède à Alexandre II en 1073. Il entame dès lors une réforme essentielle nommée réforme grégorienne.

La priorité est donnée au rétablissement d’une vie digne dans le Clergé. Il prend ainsi des mesures contre le nicolaïsme et la simonie. Les oppositions à l’institution, les croyances jugées hérétiques, sont réprimées (voir fiche Christianisation et répression des oppositions). L’autre enjeu de cette réforme est politique : il s’agit de s’affranchir du pouvoir des princes, du pouvoir temporel, pour imposer en Europe le pouvoir de l’Église de Rome. Ainsi Grégoire VII interdit l’investiture des évêques par des laïcs. Il s’oppose alors à l’empereur Henri IV. Cette querelle des investitures avec l’empereur germanique a pour enjeu l’indépendance et la prééminence du siège apostolique.

b. L'organisation du Clergé

Le Clergé a pour vocation d’encadrer les fidèles et d’assurer l’exercice des sacrements et la diffusion des Évangiles. Il faut distinguer deux clergés :

- le Clergé séculier vit « dans le siècle », au contact permanent des fidèles. Il s’organise de façon pyramidale : la hiérarchie est dominée par le pape qui dirige l’Église. L’espace de la Chrétienté est ensuite divisé en circonscriptions plus ou moins importantes qui sont sous l’autorité de religieux spécifiques. L’archevêque dirige un groupe de diocèses, l’évêque est à la tête du diocèse qui lui-même est divisé en paroisses, divisions de base, sous l’autorité d’un prêtre. Tous demeurent sous l’autorité du souverain pontife qui contrôle l’ensemble du Clergé grâce à ses envoyés : les légats. Ce pape est élu par les cardinaux dès 1059. Il fait connaître ses décisions par lettres : les bulles.

- le Clergé régulier quant à lui vit « en dehors du temps », du siècle et selon la

règle d’un Saint. Retirés de la communauté des hommes mais pouvant garder des contacts avec eux, les réguliers vivent dans des monastères et des abbayes. Les abbés dirigent ces communautés de moines. Ce mode de vie religieuse, le monachisme, se développe sur cette

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