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La question coloniale dans les années 1880

Commentaire de texte : La question coloniale dans les années 1880. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  673 Mots (3 Pages)  •  566 Vues

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La question coloniale dans les années 1880

Le XIXème siècle s’illustre par une tendance capitaliste qui favorise l’industrialisation. S’ajoutant à cela, une forte compétition se crée entre les Etats-Unis, la France, l’Angleterre et l’Allemagne ; ces nations prennent le parti d’étendre leur territoire notamment par le biais de la colonisation, afin de multiplier les sources de matières premières. Ainsi, le 28 juillet 1885, lors d’une réunion du gouvernement français à propos de la situation à Madagascar, Monsieur Jules Ferry expose une doctrine politique en faveur de l’impérialisme. Son discours faisant débat, dans quelle mesure peut-on considérer la vision de la colonisation de Jules Ferry comme naïve ?

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Dans son approche humanitaire, Jules Ferry qualifie le peuple français de « race supérieure » qui se doit de guider les « races inférieures » afin de les civiliser. Evidemment, il nie le fait que ces peuples ont une morale qui leur est propre et qu’ils n’ont nul besoin de se voir imposer les standards d’une autre civilisation. Mr. Ferry outrepasse donc ses droits en violant le principe de respect des populations sachant que ces dernières n’avaient pas sollicité une telle aide. De plus, en pensant la civilisation française au-dessus de la civilisation malgache, il ne considère pas cette colonie comme égale à la métropole, il fait ainsi preuve de discriminations qui pourront se traduire par des droits et des devoirs différents des métropolitains. Il a en effet l’espoir « romantique » que les colonies adhèrent complétement au mode de vie de son colonisateur sans opposer de résistance.

En outre, l’aspect économique de son discours expose sa détermination à ne pas s’adapter à la colonie et à la contraindre d’agir à sa guise : « Le lien colonial subsiste entre la mère-patrie qui produit et les colonies qu'elle a fondées, pour que la prédominance économique accompagne et subisse, en quelque sorte, la prédominance politique » . En conséquence, il compte exploiter les matières premières des colonies pour les transformer en France et les revendre avec une forte valeur ajoutée. Nonobstant, Jules Ferry ne prend pas en compte les différences de moyens entre les colonies et le territoire métropolitain qui compliquent les rapports économiques. Dans ce contexte, une politique protectionniste comme celle des Etats-Unis et de l’Allemagne serait la solution pour développer le marché interne.

L’aspect politique du discours de Jules Ferry s’oppose à la politique d’abstention. Pour lui, la non-colonisation n’est pas une option puisqu’elle entraînerait une perte importante pour la France « Aujourd'hui, la question est très bien posée : le rejet des crédits qui vous sont soumis, c'est la politique d'abdication proclamée et décidée »1. Il déplore également une image de la colonisation caricaturée et qui n’est pas le reflet de ses convictions : il pense que la France a le devoir d’importer son mode de vie qu’il juge plus légitime que celui de ceux qu’il qualifie de « race inférieure ». Jules Ferry défend une politique coloniale d’investissement « Pas à nous qui ne verrons pas ces choses, mais à nos fils et à nos petits-fils »1 : la colonisation ne sera pas rentable immédiatement mais est un investissement

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