Dissertation géographie: Rural vs Urbain

DÉPARTEMENT DE GÉOMATIQUE APPLIQUÉE

Faculté des Lettres et Sciences humaines

Université de Sherbrooke

EXAMEN MAISON

Par

ALEXANDRE-KARL BOUDREAU

Travail présenté à

VINCENT GRIMARD

Dans le cadre du cours

GEO 252

Espaces, cultures et sociétés

Sherbrooke

Avril 2022

QUESTION 1

D’abord, en se basant sur la densité de la population, du niveau de développement de la ville, des opportunités d’emplois, de l’éducation, ainsi que sur d’autres facteurs, l’établissement humain peut se diviser en deux catégories qui sont lexicalement opposée l’une à l’autre, soit l’espace urbain et l’espace rural. Du fait de leur nature étymologique et dans la conception générale ce sont des termes opposés, mais il existe une codépendance et une complémentarité indéniable entres ces espaces et c’est ce que je vais tenter d’illustrer dans le cadre de cet examen.

Le terme urbain en tant que tel se réfère simplement à une région, une zone ou un espace qui est densément peuplés comparativement aux régions environnantes et qui possède des caractéristiques d’un environnement artificiel. Elle ne se limite pas à la ville-centre elle-même, mais inclus également les villes avoisinantes et les banlieues. Dans un contexte d’analyse géographique cependant, on ne peut pas s’arrêter à cette définition. En effet, l’espace urbain comporte une dimension immatérielle très importante dans le sens qu’elle a, entre autres, pour objectif de favoriser le développement des relations sociales et de les maximiser (Claval, 1980). De plus, l’espace urbain est un espace dans lequel se concentre la richesse économique, culturelle et sociales ce qui permet généralement aux individus qui y habitent de profiter d’une multitude de services, notamment de meilleures installations pour le transport, une quantité élevée d’options de divertissement, un accès de proximité à des établissements dévoué à l’éducation ainsi qu’à un système de santé pouvant subvenir aux besoins de cette population.

Ensuite, dans la même optique mais à l’inverse, le terme rural fait référence à une région ou agglomération qui est situé en périphérie d’un espace urbain. Ce faisant, la densité de population dans cet espace est faible et la nature occupe généralement un espace important. L’activités économique de ces espaces tournent autour des matières premières et de l’exploitation de ceux-ci. Parmi ces activités ont retrouvent principalement les industries forestières, les industries minières, les installations servant aux communications, les industries servant à la production d’énergie, les industries liés aux lieux d’enfouissement, les activités agricoles ainsi que les industries servant au loisir. L’espace rural possède également une force d’attraction car dans l’imaginaire collectif cet espace fait référence au calme, la stabilité et à la paisibilité de la nature, en plus de mettre de l’avant un mode de vie qui est interdépendant avec la flore de l’espace et une mise en valeur du respect du mode de vie davantage traditionnel, loin du dynamisme des espaces urbains.

Malgré les distinctions dans leurs définitions étymologiques, on ne peut pas considérer l’urbain et le rural comme étant deux mondes nettement séparés l’un de l’autre. Avec le phénomène de ‘reruralisation’ il y a de plus en plus d’individus issus de groupes sociaux différents qui habitent en milieux ruraux. Avec les changements en ce qui a trait aux modes de production, les ‘paysans’ d’autrefois sont davantage des techniciens d’un type d’agriculture, leur métier ressemble beaucoup plus à celui d’un urbain et non plus à une condition sociale ; celle de paysans.

Ce mythe dualiste entre le rural et l’urbain s’effrite encore plus lorsque nous observons des exemples de relation entre ces espaces. Ces relations peuvent être à sens unique, bidirectionnelles, bénéfiques ou nuisible, mais soutient tout de même l’interdépendance entre ces espaces. Un exemple de relation interactive serait la centrale Robert-Bourassa, situé dans la région de la Baie-James qui fournit de l’énergie hydroélectrique, entres autres, pour les milieux urbains du Québec ou encore une industrie forestière comme la scierie Barrette-Chapais qui transforme la matière première (bois) pour qu’elle puisse être exploité et transformé en produit fini, pour finalement qu’une partie puisse être retourné dans le milieu rural sous différentes formes. Les relations peuvent être passive lorsque les régions rurales servent de réserves écologiques pour les grands espaces et les panoramas, d’eau et d’air purs, de végétation et de faune biodiversifiées, de plus en plus prisées et menacées à la fois par les urbains. Enfin, les terrains ruraux servent aussi de lieu pour l’aménagement d’infrastructures dont dépendent les villes, notamment les routes, les lignes de transport d’énergie et les sites d’enfouissement. Même si ces infrastructures servent généralement avant tout les villes ou pour les relier entres elle, ces infrastructures sont très utiles aux ruraux. Cela leur permet de pouvoir se déplacer de manière efficace entre les différents lieux d’intérêt, de pouvoir communiquer à distance à l’aide des infrastructures de communication ainsi que d’avoir de l’électricité, etc.

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