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Évolution de l'esthétique

Dissertation : Évolution de l'esthétique. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2017  •  Dissertation  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  759 Vues

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Premièrement, nous nous aviserons de présenter dans un cadre historique, la place de l’esthétique au sein des sociétés. L’esthétique ou également appelé l’idée du Beau, ne s’applique pas uniquement à des aspects physiologiques d’un individu mais aussi à l’art, des objets, des techniques, des perceptions, etc. Tout d’abord, en Grèce Antique, il y avait de bien grands penseurs tels qu’Homère, qui pensait que l’océan était père de toutes choses, que cette étendue brillante et scintillante était en elle-même la définition du Beau. Sinon, pour Platon le Beau ne s’étendait pas uniquement au corps mais il s’étendait ensuite à l’âme, aux idées dans une progression marquée, le Beau est la splendeur du visible mais de là, il s’étend à l’âme de l’artiste, de l’observateur. Aristote cependant, avait une pensée bien plus concrète à cet égard. Il explique l’esthétique au travers d’une analyse des « quatre causes » qui se présente comme suit : « Une statue est faite de marbre (cause matérielle), elle suppose un travail de la part du sculpteur (cause efficiente), ce dernier lui donne une certaine forme (cause formelle) en vue d'une certaine fin (cause finale). » Pour celui-ci, l’œuvre montre « l’union de la forme et de la fin. » La notion d’esthétique en Grèce Antique est donc fortement liée avec le domaine de la philosophie et se traduit au travers d’elle. Pourtant, plusieurs monuments, sculptures, textes et peintures de cette époque sont admirés aujourd’hui pour leur valeur esthétique, le respect des proportions, l’innovation architecturale tandis qu’à l’époque, elles ne servaient surtout qu’à des fins pratiques ou religieuses (sans mentionner le fait que la majorité des vestiges grecs nous sommes parvenus au travers de variantes romaines).

D’autre part, au moyen-Âge, l’art se tourne essentiellement vers le christianisme. Le Beau a pour mission de traduire et partager le message sacré chrétien. Les symboles utilisés n’étaient pas toujours des figures humaines ; parfois nous utilisions des formes, des symboles (par exemple trois sphères) pour représenter une image sacrée (dans ce cas, la Sainte Trinité). L’art est utilisé comme moyen pour représenter la beauté de l’intelligible, surtout de la foi. Le moyen-Âge est marqué par un symbolisme esthétique particulièrement important. L’expression du Beau est soumis à la pratique religieuse et est représentée sous forme de lumière, un approfondissement de l’esthétique de la proportion et relie ces deux aspects ensemble. « La beauté visible, dit au début du xiiie siècle Guillaume d'Auvergne, se définit ou bien par la figure et la position des parties à l'intérieur d'un tout, ou bien par la couleur, ou bien par ces deux caractères réunis, soit qu'on les juxtapose sans plus, soit que l'on considère le rapport d'harmonie qui les réfère l'un à l'autre. » Nous voyons donc la confrontation se produisant entre l’esthétique du visible et celle de la musique.

Au XVe siècle, la Renaissance fait son apparition à Florence d’abord, avec une dimension beaucoup plus laïque de l’art. La dimension de l’esthétique se sépare de plus en plus du domaine religieux et réexplore l’art au travers des sens de l’Antiquité gréco-romaine. Des œuvres centrées sur la perfection des proportions humaines refont leur apparition mais contrairement à l’Antiquité, les artistes de cette période mettent au point de nouvelles techniques, notamment au travers de la mathématisation de l’art, principalement avec Léonardo Da Vinci. L’expression de l’esthétique passe du symbolique au visible de la nature et du mouvement. Le courant humaniste se manifeste dans certaines œuvres qui ont pour devoir de représenter l’homme fidèlement. L’art ne se consacre plus à Dieu mais à l’homme. Leon Battista Alberti est un poète, architecte, musicien, philosophe, peintre et sculpteur italien de la Renaissance et il « insiste sur la nécessité d'exécuter les travaux de façon qu'ils paraissent aux spectateurs ressembler le plus possible aux corps véritables créés par la nature », ce qui traduit bien sa pensée humaniste. L’esthétique du corps devient donc beaucoup mieux représenté ; les œuvres ne sont plus à l’image de dieux et de héros aux muscles saillants, à la taille remarquable, au visage parfaitement sculpté. Il y a maintenant place pour les imperfections naturelles de l’Homme.

Après la Renaissance, nous

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