Écriture d'invention "Les monstres"

Bartheye Jean 1S2                  Français

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       Montaigne et Ambroise Paré discutant de leur point de vue du monstre et plus généralement de l’Homme autour d’un thé dans le salon de Montaigne.

Montaigne : (après avoir bu une gorgée) Je pense mon très cher Ambroise que ces monstres proviennent de Dieu et que c’est lui-même qui a créé toutes les créatures sur Terre, que le monstre n’existe pas sauf dans le regard de l’Homme et que ce n’est que le reflet de l’étonnement qui provient de l’ignorance.

Ambroise : (étant en désaccord) Non, je ne suis point d’accord avec vous, les monstres, tels que j’en ai entendu parler, ne sont que présages ou châtiments divins. Les monstres sont des êtres inhumains. Ceux ne sont que des êtres contre nature comme ceux qui ont la figure d’un chien ou la tête d’une volaille….

Montaigne : Détrompe toi Ambroise, la contre nature n’existe pas, Le monstre est contre l’habitude, ce qui provoque l’étonnement chez l’Homme car « Quod crebro videt, non miratur, etiam si cur fiat nescit. Quod ante non vidit, id, si evenerit, ostentum esse censet. »

Ambroise : Justement, cet étonnement face au monstre ne se définit-il pas comme un mélange d’espèces qui iraient contre nature.

Montaigne : Aucunement car ce que j’ai vu de mes propres yeux était un enfant d’une forme ordinaire, qui se soutenait sur ses pieds, marchait et gazouillait comme tout enfant âgé de 14 mois. La seule chose qui le différenciait était qu’il avait au dessous des tétins un autre enfant sans tête mais tout le reste intact et donc ne s’agit-il pas de deux humains à part entière, étant donné qu’il ne possède aucun membre « contre nature ». De plus ses parents étaient tout à fait normaux et il possédait un oncle et une tante comme tout être humain.

Ambroise : Mais t’es-tu demandé si ces parents « normaux » n’avaient pas été jugés par Dieu suite au désordre qu’ils firent en copulant comme des bêtes brutes, sans respecter le temps ou autres lois ordonnées de Dieu et de Nature comme écrit dans la Bible «  que les femmes souillées de sang menstruels engendreront des monstres… ».

Montaigne : Oui ces parents n’ont peut être pas respecté les lois mais pas pour ce que tu insinue, considérons ses propres parents comme des monstres car ils voulaient le vendre afin d’en tirer de l’argent puisque qu’il qui sortait de l’ordinaire et leur provoquait de la peur. N’est-ce donc pas eux les monstres ? Tout être existant n’est que le phénomène naturel.

Ambroise : (prenant son manteau afin de quitter le salon) Pour conclure mon affirmation je tiens a ajouter que ces monstres sont annonciateurs de malheurs publics comme des guerres qui leur succèdent ; du temps du Pape Jules second, après une sanglante bataille, on vit naître un monstre dans la même ville.

Montaigne : Tout ce que tu racontes n’est que récit, tu n’as jamais vu de véritables monstres comparé a moi, qui en ai vu et je peux te dire qu’ils n’ont rien de surnaturels, ils sont comme nous, de plus l’enfant que j’ai vu, était-il né d’une guerre proche ? Je te le demande. Ces monstres sont créés par Dieu je te l’accorde mais ils ne sont ni malheurs ni contre nature, ils sont différents ce qui provoque la peur chez nous les hommes normaux.

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