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Synthèse de document sur le voyage : Levi Strauss - Baudelaire -Bougainville

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Par   •  10 Mars 2022  •  Synthèse  •  2 301 Mots (10 Pages)  •  2 557 Vues

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SYNTHÈSE DE DOCUMENTS :

Vous rédigerez une synthèse concise, objective et ordonnée des documents suivants.

Corpus

Document 1 : En 1768, Bougainville arrive à Tahiti, Louis Antoine de Bougainville, « Voyage autour du monde, 1771

Document 2 : La quête de l’exotisme, Claude Lévi Strauss, « Tristes tropiques, 1955 »

Document 3 :         Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal,  Section "Spleen et idéal", LIII, 1857

Document 4 : Martin Parr - JAPAN. Miyazaki. The Artificial beach inside the Ocean Dome. 1996.

L’ensemble de documents proposé nous amène à nous interroger sur la nature même du voyage et sur ses composantes, le dépaysement, les différences de réalités sociale et la réalité même de ce qui nous est proposé lors de ce déplacement volontaire.

Louis-Antoine de Bougainville tout comme Claude Lévi-Strauss évoquent le dépaysement dû au voyage. En effet les coutumes, le climat, le paysage, les saveurs locales tout leur rappelle qu’ils ne sont plus dans leurs "milieu" d’origine.

Les sensations corporelles générées par un climat différent s’impose à Claude Lévi-Strauss de prime abord faisant comprendre à son corps la différence de lieu.

Puis vient la découverte des aspects divergents qu’offrent ce déplacement. Claude Lévi-Strauss évoque une "opposition [...] entre l’homme et la brousse que mes paysages intégralement humanisés ne comportaient pas" quand Louis-Antoine de Bougainville parle du "plus riant spectacle" confrontation entre le caractère analytique des différences par Lévi-Strauss et la transmission des sensations brutes éprouvées par Bougainville. Le constat est plus contemplatif pour Charles Baudelaire "les soleils mouillés de ces ciels brouillés pour mon esprit ont les charmes si mystérieux […] là tout n’est qu’ordre et beauté"

Le monde des sensations passe aussi par la nourriture et ses saveurs nouvelles. "coco, bananes et d’autres […] fruits délicieux" pour Louis-Antoine de Bougainville et "eau sucrée et fraîche qui sent la cave" pour Claude Levi Strauss le goût est mis à l’honneur par la nourriture offerte ou vendue, mais à des tarifs qui divergent de ceux connus par le voyageur dans son pays d’origine

Dés lors que l’on change de groupe social, on change aussi de statut social, comme l’indique Claude Lévi-Strauss. "j’étais pauvre et je suis riche" ! Cette sensation est partagée par Charles Baudelaire à travers de nombreux adjectifs tels que "rares" "riches" "splendeur" "d’hyacinthe et d’or". Ses vers "là tout n’est qu’ordre et beauté, luxe calme et volupté" ou "c’est pour assouvir ton moindre désir" montrent également ce changement de classe sociale. Le troc qu’exerce Bougainville avec les "insulaires", "échange de ces fruits délicieux pour nous contre toute sorte de bagatelles" dénote pour lui une différence de valeur entre les objets échangés. Les "bagatelles" pour lui ont une valeur différente pour les locaux, et avec presque rien il est riche.

A contrario de cette vision presque idyllique du voyage, Claude Lévi-Strauss met un bémol à la notion de dépaysement en indiquant que "le voyageur est moins surpris qu’il ne reconnaît". Sa seule liberté ne devient alors que temporelle "la quête de l’exotisme se ramène à la collection d’états anticipés ou retardés d’un développement familier". Dans la légende de sa photographie, Martin Parr va plus loin en affirmant que "le touriste est un individu privé de liberté […] il va à la découverte de ce qu’il connaît déjà". Il appuie sa déclaration d’une photographie montrant une plage artificielle située dans un dôme et donnant l’illusion d’un plage des tropiques donnant à l’homme l’illusion du voyage tout en restant dans un milieu connu.

L’évolution de la vision du voyage au travers des différents documents du corpus renforce encore cette notion de perte de liberté. En effet l’organisation temporelle des différents documents, Louis-Antoine de Bougainville 1768, Charles Baudelaire 1857, Claude Lévi-Strauss 1955, Martin Parr 1996, amène ces auteurs à reconsidérer la notion de voyage. On passe de la complète et ingénue découverte de l’ailleurs de Bougainville, au luxe confortable de Baudelaire, puis au constat de d’un ailleurs presque comme chez soi de Lévi-Stauss pour finir par un ailleurs illusoire et frauduleux pour Parr.

Les voyage est par essence un changement qui n’a plus autant de force de nos jour de par la convergence des différentes civilisations.


ÉCRITURE PERSONNELLE :

Vous répondrez de façon argumentée et illustrée à la question suivante :        

SUJET :

Pour quelles raisons la rencontre avec les autres permet-elle de changer à la fois son regard sur eux mais également sur soi ?

Vous appuierez votre réponse sur le corpus mais également sur vos connaissances personnelles.

La rencontre avec les autres nous fait évoluer mais dans quel sens, est-ce le fait d’adopter certaines habitudes, de mieux comprendre les autres ou simplement de faire la démarche d’essayer de s’ouvrir à l’autre.

Aller à la rencontre des autres consiste à se confronter aux différents us et coutumes des personnes que l’on rencontre. Lors d’un voyage on compare implicitement se qui se pratique dans cet ailleurs et se que l’on fait chez soi. Il en résulte parfois l’adoption de certaines habitudes et l’adaptation de celles ci à notre mode de vie, voir même de l’adaptation de notre mode de vie à ces nouvelles habitudes. Dans son texte Louis-Antoine de Bougainville raconte échanger, entre autres objets, des clous cela à forcément conduit les Tahitiens à modifier leurs méthodes de construction à reproduire les objets troqués et à donc induit un changement dans leur société. De tout temps les déplacements on permis la transmissions de nouveaux savoirs, de nouvelles compétences, de nouvelles croyances. C’est ce qui a permis à l’humanité d’évoluer.

Le fait d’aller au contact des autres permet aussi de chasser l’ignorance qui amène à l’incompréhension, la peur et la haine. Il faut expérimenter une façon de vivre pour la comprendre. On peut dire à quelqu’un qui n’a jamais rencontré de flamme que c’est chaud, s’il ne touche pas il ne sait pas ce que ça signifie. Et pour "les autres" le phénomène est comparable, en allant à la rencontre de personnes ayant d’autre façon de vivre et en essayant de les apprendre et donc de les comprendre on modifie la vision que l’on avait des ces coutumes. Le fait d’apprendre et de comprendre apporte ainsi une modification de soi

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