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Représentation social de l'immigré par Serge Moscovoci

Dissertation : Représentation social de l'immigré par Serge Moscovoci. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2022  •  Dissertation  •  2 076 Mots (9 Pages)  •  342 Vues

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LA REPRESENTATION SOCIALE DE L’IMMIGRE

DANS LES MEDIAS

INTRODUCTION

Nous avons tous besoin de nous « représenter les choses » pour savoir comment agir, pour comprendre les conséquences d’un évènement sur notre vie.

Au XXe siècle, à partir des travaux d’Emile Durkeim, Serge Moscovoci reprend le concept de représentations collectives et le transforme en proposant le concept de « Représentations sociales ».

Moscovoci va montrer qu’au milieu du XXe siècle, avec notamment le développement des médias, nous pouvons observer l’émergence de groupes sociaux qui ont une perception différente.

Le film est l’un des médias les plus puissants de ces cents dernières années, qui a attiré un public de masse dans le monde entier. Ces dernières années, la télévision et l’internet ont également atteint une audience considérable dans de nombreuses régions du monde.

Nous allons voir qu’à travers les médias, une construction de la figure de l’immigré a été mise en scène et a évolué au fil du temps, au niveau de la télévision, du cinéma ou encore de la presse et de la publicité.

• Faire passer les affiches avant de commencer……

L’AUDIOVISUEL

Les médias sont, en effet, les moyens par lesquels nous recevons l’information, par lesquels nous percevons l’histoire, le monde, par lesquels nous connaissons les manières de vivre des gens. La télévision, en particulier, transmet des messages latents qui peuvent modeler les perceptions et induire des attentes sociales. On connait les stéréotypes sexistes qu’elle véhicule…La couleur de la peau, la nationalité, la religion, d’autres formes de handicap physique ou intellectuel, tout ce qui est différent et/ou minoritaire y est proprement caricaturé. La télévision ne nous rendra pas violents, permissifs ou racistes, mais, en mettant l’accent sur certains aspects et en oblitérant d’autres, elle choisit pour nous ce qui mérite considération et ce qui garnit notre mémoire.

Dans les années 2002, pour la première fois en France, une campagne de communication audiovisuelle contre les discriminations a été menée sur les grandes chaînes françaises de télévision à savoir TF1, France 2, France 3, Canal +, M6 et LCI. Cette campagne découle d’une initiative du ministère de l’emploi et de la solidarité.

Cette initiative qui se voulait efficace, n’a pas eu l’effet escompté, au contraire moins de 24h après la diffusion du dernier spot, Jean-Marie LE PEN se qualifiait pour le second tour de l’élection présidentielle.

Les images diffusées aux heures de grande écoute ne reflètent quasiment pas la diversité ethnique et culturelle qui caractérise la société française. De même que la composition du public participants aux « talk-shows », ni dans les personnages des fictions, ni dans les émissions d’informations ainsi que les programmes proposés.

Pourquoi les différents angles de traitements médiatiques de la question de l’immigré influent sur nos représentations ???

Plusieurs figures stéréotypées peuvent caractériser l’immigré :

• « Jeune de banlieue » « Elève voilée »

• « Africain polygame » « Sans-papiers »

• « Intégriste » « Rom »

• « Terroriste » « Sportif »

• « Artiste » « Expatrié »

Le choix des mots et son usage dans les médias est révélateur non seulement des stéréotypes qui sont véhiculés mais des enjeux sociopolitiques du moment qui sont traités.

On peut prendre l’exemple avec la Coupe du Monde en 1998, qu’on aimait à appeler l’équipe « Black-Blanc-Beurre ». Cette association de mot rappelle celui du drapeau « Bleu-Blanc-Rouge ». Les médias s’en saisissent pour valoriser cette diversité culturelle et les érigent en « Héros » alors que le but est de déconstruire cette représentation sociale.

Tout comme à l’opposé avec le traitement médiatique de l’« Elève voilé » vers les années 2003, qui là est vu comme un problème à régler, et posera « La question du voile à l’école » qui a conduit à une loi et à la déscolarisation de centaines d’adolescentes. La multiplication des émissions et articles consacrés au sujet ont produit un effet de « dramatisation » et a participé au développement de peur et de rejet à l’égard des élèves « voilées ».

Le choix entre les vocables de « Réfugiés » et de « migrants », par exemple, montre aussi l’instabilité des postures et regards au gré de l’actualité et des crises politiques au niveau national qu’international comme par la médiatisation de deux grandes questions à savoir les réfugiés, principalement des syriens et la « loi Asile et immigration » ainsi que les attentats.

On constate une évolution des couvertures et discours médiatiques, et pose la question de deux traitements médiatiques à savoir le « Réfugié » en tant qu’être qu’on accueille généreusement, avec bienveillance à l’opposé de son pays de départ. Et dans un autre angle, un potentiel « Réfugié » porteur de violence et engendrant de la suspicion.

La télévision est un lieu de mémoire collective qui peut faciliter soit l’exclusion soit l’intégration des différences. En tout cas, quand elle est à l’écran, l’immigration apparait comme une partie constitutive, d’une mise en scène du problème du chômage, de l’exclusion, des questions relatives aux problèmes des villes.

Dans la plupart des séries, films, téléfilms, sitcom, quand la dimension pluriethnique est expressive, elle ne laisse au mieux qu’une place de figurants aux immigrés, notamment dans des rôles de délinquants. En général, la télévision représente des nations de classes moyennes blanches, consommatrices, où les immigrés sont voués à la délinquance, au misérabilisme ou à l’exotisme, à la figure du fauteur de trouble, de l’assisté et de l’amuseur. Par contre dans le sport, la publicité (que nous verrons par la suite), et la musique, les noirs ou les migrants, par exemple, apparaissent comme chanteurs, sportifs, danseurs ou encore mannequins.

Est-ce

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