Caractéristiques Du discours Scientifique

Par opposition au discours littéraire qui se distingue par sa polysémie, le discours scientifique ne peut pas s’interpréter selon différent sens ; il est caractérisé par le souci constant de l’objectivité, de la précision, de la méthode et de la rigueur intellectuelle. On y recourt essentiellement dans la communication formelle, institutionnalisée, dans le but d’informer ou de décrire (séquence textuelle de type informatif ou descriptif), de faire comprendre (séquence textuelle de type explicatif) ou encore de convaincre (séquence textuelle de type argumentatif). Le discours scientifique dit spécialisé, comme celui que constituent le mémoire et la thèse, est formulé par un chercheur, un spécialiste, à l’intention d’autres spécialistes (Leclerc, 1999).

Par ailleurs, les vérités énoncées ou les idées développées dans un texte scientifique doivent s’appuyer « sur des connaissances préalablement admise, sur des principes reconnus, sur des faits évidents. Il faut dire sur quoi nous nous basons, manifester la valeur et les pertinences de cette source et montrer en quoi elle éclaire l’énoncé en question » (Thibaudeau, 1999, p. 320). Il va sans dire que le chercheur ou la chercheuse, pour appuyer ses propos, a recours à des procédés variés : explication, justification, démonstration, réfutation, comparaison, citation de parole et d’idées, etc.

Il nous est demandé d’étudier un texte scientifique, plus spécifiquement, de relever les caractéristiques d’un texte scientifique. Dans ce travail, nous allons d’abord sélectionner un texte scientifique, ensuite relever tous les caractéristiques linguistiques du texte, enfin, nous justifierons ces caractéristiques par des exemples pris du texte proposé.

Le texte que nous avons choisi s’intitule, Introduction : Objet de la linguistique, de Jean Perrot, qui est un linguiste (1925 – 2011), spécialiste des langues finno-ougriennes.

Dans le texte cité, nous essayerons de relever quelques caractéristiques du texte scientifique.

Le texte est composé de vingt-quatre paragraphes (24 §).

Nous commencerons par relever les types de phrases :

Nous remarquons qu’il y a prédominance de la phrase déclarative par opposition à la phrase interrogative, impérative et exclamative.

Nous citons à titre d’exemple dans le 1e paragraphe.

« La linguistique a pour objet l’étude scientifique des langues ; elle saisit dans les manifestations qu’en sont les langues un phénomène aux aspect multiples, le langage. »

Et dans le 3e paragraphe :

« Le langage est très divers dans ses manifestations : il se réalise sous des formes extrêmement variées, dénommées français, suivant les cas, langues, dialectes patois, parlers, jargons, argots ».

L’emploi de la phrase déclarative sert à décrire un phénomène, énoncer un fait…

Dans ce texte, nous remarquons l’absence de la phrase interrogative, dont l’emploi sert à formuler des questions principales à laquelle le chercheur tente de répondre.

Ainsi que l’absence la phrase impérative qui sert à établir des liens avec le destinataire potentiel (verbe à la 1re p.du p.) (notons, rappelons…).

Et aussi l’absence de la phrase exclamative.

Nous remarquons une tendance à la dépersonnalisation et à la distanciation de l’auteur par rapport à ses propos.

Il y a une prédominance de la 3e personne du singulier.

Nous citons l’exemple suivant dans le 2e paragraphe :

« Le langage se présente à nous, extérieurement, comme un instrument de communication entre les hommes ; il apparait partout où des hommes vivent en société, et il n’existe pas de langage qui soit pratiqué sans servir de moyen de communication. »

Et le 3e paragraphe :

« Mais il est un en son principe, et représente une fonction humaine : il repose sur l’association de contenus de pensée à des sons produit par la parole».

On relève aussi l’emploi du pronom indéfini on, (par opposition au on employé à la place de nous).

Et l’emploi de la 1e pers du pluriel (pronom nous de modestie et déterminant notre, nos).

Exemples :

1e paragraphe : « Le langage se présente à nous… »

4e paragraphe : « Cette association […], dont on fait aussi un emploi plus large ».

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