Guillaume Apollinaire/ Alcools
Fiche : Guillaume Apollinaire/ Alcools. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar philippine01 • 3 Novembre 2019 • Fiche • 1 101 Mots (5 Pages) • 1 123 Vues
Guillaume Apollinaire après sa naissance en 1880 fut déclaré à la mairie comme étant issu d’un père inconnu et dune mère souhaitant rester anonyme, elle le reconnaitra quelques années plus tard. Cet « abandon » le marquera toute sa vie, il sera constamment en recherche d’identité et d’une place dans le monde.
Apollinaire dans le recueil Alcools évoque son sentiment de ne pas trouver sa place dans le monde et parmi les autres dans plusieurs poèmes.
Prenons comme premier exemple pour illustrer ce propos le poème La chanson du Mal-Aimé, le titre est évocateur, dans ce dernier Baudelaire évoque plusieurs mal-êtres qui le ronge comme la déception amoureuse récurrente dans sa vie.
Cette déception amoureuse est illustré dans un premier temps par les vers 2 et 3 : « Un voyou qui ressemblait à / Mon amour ». La comparaison de l’amour à un voyou désigne sa vision hostile face aux relations amoureuses, il les voit comme néfaste, comme quelque chose qui conduit au malheur. Il poursuit cette vision dépréciative au vers 25 en disant reconnaître « la fausseté de l’amour même » en associant l’amour, provoquant habituellement un sentiment de plaisance et de bonheur intense, à un mensonge, une tromperie. Aussi il montre que l’échec de l’amour est perpétuel avec le vers 23 : « Ô mes tonneaux des Danaïdes » car ces derniers sont la mythologie Grecque des tonneaux sans fond rempli par les Danaïdes, les cinquante filles du roi Danaos condamnés a effectuer cette tâche éternellement aux Enfers. C’est une métaphore par rapport à sa vision de l’amour qui pour lui sera éternellement une déception.
Enfin il finit par exprimer son repli sur lui même avec les vers 47 et 48 lorsqu’il demande que « Revienne le soleil de Pâques / Pour chauffer un cœur plus glacé ». Le « cœur (...) glacé » qui est le sien illustre que l’échec l’a isolé du monde et des relations avec les autres.
De la même manière, le poème « L’ermite » révèle explicitement de part son titre qu’Apollinaire est un homme vivant retiré à l’écart du monde, et l’accentue avec le vers 51 où il dit avoir «En vain (...) supplié tous les saints aémères ». Il supplie ces saints car ils sont comme lui dans un sens mis à l’écart, étant les seuls à ne pas avoir de fête dans le calendrier.
Enfin, le poème « Le voyageur » dans lequel le poète évoque ses pérégrinations, révèle aussi le sentiment de ne pas trouver sa place dans monde car en effet dans le premier vers du poème, il écrit « Ouvrez-moi cette porte où je frappe en pleurant ». Ce vers montre sa mise à l’écart du monde, il n‘arrive pas à rejoindre les autres et cris à l’aide. Apollinaire exprime le sentiment d’exclusion qui le meurtrit (« en pleurant »), de plus il insiste en répétant ce vers à la fin du poème.
Dans les poèmes réunit dans la section « A la santé » Apollinaire évoque le sentiment de perte d’identité suite à son incarcération dans la prison de la Santé à Paris.
Dans un premier temps ce sentiment est exprimé au vers 4 lorsque qu’Apollinaire s’adresse à lui-même une « voix sinistre » en disant « Guillaume qu’es-tu devenu ». Il s’interroge, se parle comme si sa personnalité c’était dédoublé, probablement à cause de la solitude.
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