Commentaire Marie Tudor

Marie Tudor est un drame romantique en prose, réparti en trois actes (journée) de Victor Hugo. L’extrait que nous verrons ici se déroule lors de la première journée, à la scène 1 dans laquelle apparaissent Lord Chandos, Lord Montagu, Lord Clinton et Simon Renard. La pièce s’ouvre sur un Lord déclarant « Il faut que ce damné italien ait ensorcelé la reine »(l.6). Dans cette scène nous assistons à une discussion entre les quatres personnages concernant la Reine et Fabiano Fabiani (amant et le favoris de la reine). Dans cette discussion on peut ressentir la haine des personnages envers le favoris de la reine qui repose principalement sur ses origines italiennes et de la tristesse des nombreux morts causée par la reine qui est heureuse avec son favoris.

A partir de ces éléments, nous proposerons la problématique suivante : Comment Victor Hugo montre la colère et la violence des personnages et du peuple ? Tout d’abord, nous allons parler du contexte sombre et violent et dans un second temps des personnages dangereux et fascinants.

Dans un premier temps, les sentiments utilisés dans cette discussion sont souvent triste et noir : la haine : « C’est une honte et c’est une impiété que toutes ces bonnes têtes anglaises tombent ainsi pour le plaisir d’on ne sait quel misérable aventurier qui n’est même pas de ce pays ! »(l. 31-32); « Le peuple ne le hait pas moins que nous »(l.71) le dégoût : « C’est infâme ! »(l.34), la tristesse : « moins de deuil chez nous »(l.38), « Pendant que la reine rit, le peuple pleure. »(l.21). Ces sentiments sont accentués de par les nombreuses phrases exclamatives et les répétitions. Les tournures interrogatives, quand à elle, traduisent l’incompréhension et le doute des Lords « Qu’en voulez-vous faire ? »(l.54), « Que voulez-vous dire ? »(l.61). Fabiano Fabiani est comparé à un tyran.

Victor Hugo utilise une figure de style : « Il mange de l’argent et boit de l’or, cet homme ! »(l.21-22) pour montrer qu’il vit extrêmement bien au coté de la reine. La scène se termine sur un accord entre le Prince et les sujets de la reine afin de trouver une solution pour faire tomber le favoris pendant la nuit. Elle se finit dans l’intrigue en nous nous demandons comment vont-ils faire.

Dans un second temps, Victor Hugo utilise de nombreux mots en rapport avec l’exécution et la mort : « les bûchers sont toujours braise et jamais cendre »(l.27-28) ; « la hache du bourreau est aiguisée tous les matins et ébréchée tous les soirs »(l.28-29) ; « Chaque jour c’est quelque grand gentilhomme qu’on abat »(l.29) ; «On décapite demain Tyrconnel »(l.59) pour montrer que la reine a instauré la dictature et qu’elle est la cause de nombreuses morts aveuglée par son favoris, ce qui rend la discussions très morbide.

Simon Renard est personnage cruciale dans la scène, il est clairvoyant et sûr de lui  : « Si je rencontre cette nuit un homme comme j’en cherche un, Tyrconnel soupera avec vous demain soir »(l.60). Pendant la discussion on constate que Simon Renard est le personnage qui déteste le plus, le favori de la reine et qui est prêt à le tuer « Cet homme ne me gêne pas moins que vous »(l.47).On peux voir qu’il a peur de perdre de l’argent à cause de Fabiano « Vous ne craignez que pour votre vie, je crains pour mon crédit, moi. C’est bien plus. »(l.47-48) et qu’il est prêt à se débarrasser de lui « Je ne parle pas, j’agis. J’ai moins de colère que vous, Milord, j’ai plus de haine. Je détruirai le favori »(l.48-49). Mais on constate que toutes les personnes dans la discution et le peuple sont prêts à tout pour faire tomber Fabiano Fabiani : « Je détruirai le favori, Oh ! Comment faire ! J’y songe tout le jour »(l.48-50) ; « Le peuple ne le hait pas moins que nous »(l.71).

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