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Commentaire Sur le roman L'Homme Qui Rit De Victor Hugo

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Par   •  17 Avril 2013  •  1 690 Mots (7 Pages)  •  21 514 Vues

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Commentaire sur « L’homme qui rit » de Victor Hugo

Victor Hugo (1802-1885) marque en profondeur la littérature du XIXème siècle. Ce bonapartiste est un dramaturge français qui se passionnera très jeune pour le romantisme. Son premier roman romantique est « Notre Dame de Paris » avec comme protagoniste Quasimodo qui nous rappelle Gwynplaine, personnage principal de « L’homme qui rit », avec son physique atypique et sa beauté intérieure.

Gwynplaine, fils de Lord, a été enlevé par des bandits qui lui ont taillé un sourire permanent alors qu’il était enfant. Recueilli par un comédien et son loup, il gagne sa vie avec ses spectacles de rue. Gwynplaine recueillera, à son tour, une enfant aveugle nommée Dea. Ils s’aimeront mais elle mourra d’émotion lorsqu’elle le retrouvera après 10 ans d’absence.

Le passage que nous allons étudier se situe au début du premier chapitre. Il est en prose et il contient des passages descriptifs et argumentatifs. Ce texte fait partie du registre pathétique mais aussi tragique car une mort est inévitable.

Nous analyserons d’abord le rictus et le corps de Gwynplaine ainsi que ses spectateurs ; puis nous résonnerons sur le rire, l’apparence physique mais aussi sur le théâtre.

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Dans ce texte, Victor Hugo a écrit des passages descriptifs.

En effet, il décrit le rictus de Gwynplaine. Tout son visage exprimait le rire comme le suggère l’énumération de 4 parties du visage juxtaposées : « sur son front, sur ses joues, sur ses sourcils, sur sa bouche » à la ligne 5. Ces occurrences servent à insister sur le fait que tout le visage du protagoniste riait. Cette phrase avec des noms juxtaposés est significative d’Hugo qui était un écrivain rapide et énergique. L’auteur, avec « comme », compare la concentration de toutes les parties du visage de Gwynplaine à exprimer le rire à « une roue [qui] se concentre sur le moyeu » à la ligne 12. Cette figure de style nous fait comprendre que le protagoniste est pour le rire, ce que la roue est pour le moyeu, un instrument.

Victor utilisait de nombreuses phrases brèves et procédait souvent par une antithèse, comme nous pouvons le voir à la ligne 2 : « Sa face riait, sa pensée non ». C’est aussi une phrase symétrique au rythme binaire. Il oppose ici la laideur physique à la beauté mentale comme le dualiste qu’il est. Les dualistes confrontent le corps et l’esprit, ils pensent que tout le monde a une âme, même les plus criminels.

Gwynplaine repend l’hilarité autour de lui, comme l’expression : « C’était automatique, et d’autant plus irrésistible qu’il était pétrifié » le montre à la ligne 7. La phrase citée, ci-dessus, a un rythme ternaire construit sur les adjectifs. Elle nous fait comprendre que ce n’est pas tant le rictus de Gwynplaine qui faisait rire mais que celui-ci soit figé.

Ainsi, Victor Hugo décrit Gwynplaine dans son intégralité. En faisant abstraction de son expression faciale, le physique du protagoniste reste initial. Il est décrit par l’expression : « Il était du reste grand, bien fait, agile, nullement difforme » à la ligne 61. Elle montre que Gwynplaine serait agréable à regarder s’il n’avait pas été défiguré. Son physique est décrit de la même manière que son rictus par une énumération de 4 termes juxtaposés, ici des adjectifs. Avec cette description du physique, nous comprenons que Gwynplaine aurait été un homme comme les autres, même un homme plutôt beau, il n’y avait pas eu cette monstrueuse torture. Comme il est dit à la ligne 63 : « Gwynplaine [est] plutôt une création d’art qu’une œuvre de la nature, enfin son corps vient de la nature, c’est son sourire éternel qui est de l’art, si on peut appeler ce défigurement de l’art.

Aux lignes 63, 64 et 66, le nom de « Gwynplaine » est répété trois fois pour nous rappeler ou insister sur le fait que Gwynplaine est une personne, qu’il ressent d’autres émotions que la joie que transmet son visage et que tout est fait à son insu : le rictus et bien-sûr les rires.

Effectivement, Victor Hugo décrit aussi les spectateurs de Gwynplaine. La vue du protagoniste inspire le rire aux passants comme l’illustre l’expression de la ligne 19 : « l’éclat de rire foudroyant ».

Victor Hugo compare avec « comme » le rire des spectateurs avec un tribu à payer car comme il est dit à la ligne 57 : « on la subissait joyeusement mais presque mécaniquement ». Cette antithèse de subir et joyeusement, nous fait comprendre que le rire, à la vue de Gwynplaine, était obligatoire que cela était mécanique. Le mot « mécaniquement » rappelle la comparaison du rictus à une roue et son moyeu. Nous pouvons en déduire que rire est pour Gwynplaine ce que le roulement est pour la roue, c'est-à-dire son résultat.

Le protagoniste amusait, cependant une fois le rire terminé, les passants détournaient le regard avec effroi. Il était ressenti comme monstrueux par tous mais surtout par les femmes comme l’illustre les lignes 59 et 60 : « Gwynplaine pour une femme était insupportable à voir et impossible à regarder ».

Victor Hugo exprime avec encore une autre phrase, le dégoût qu’il fait ressentir aux femmes envers lui. Il

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