Salazar

Lucas Ribeiro

SALAZAR

Antonio de Oliveira Salazar plus communément appelé Salazar était un professeur d’économie politique et un  homme politique portugais. Il est né à Vimieiro un village situé à une  quarantaine de kilomètres de Coimbra le 28 avril 1889 et décèdera  à Lisbonne  à Sao Bento le 27 juillet 1970. Il est originaire d’une famille peu aisé , il grandit avec ses parents  et quatre sœurs. Sa mère était très autoritaire et a pris une place importante dans la tête de son fils, c’est pourquoi il choisira de garder son nom: Salazar.

 Il renonce dans un premier temps à une carrière ecclésiastique mais sans jamais oublié les enseignements appris. Il étudie à l’université de Coimbra jusqu’à devenir professeur d’économie politique. Il achètera à Vimieiro une petite maison qui sera pour lui un refuge durant toute sa vie. Il sera conscient de sa supériorité intellectuelle grâce à son parcours académique , il s’exprime parfaitement en français. C’est un vrai sédentaire il ne se déplacera que pour quelques visites officielles  en Espagne et  lors d’un voyage étudiant en Belgique et à Paris. Il ne prendra l’avion qu’une fois dans sa vie  de Lisbonne à Porto en lançant une laconique « je n’ai pas aimé  ».

 Le 28 mai 1926 à la suite d’un coup d’état orchestré par le général Gomes de Costa qui met en place une dictature militaire Salazar est nommé pour quelques jours ministres des finances.  Salazar avait déjà siégé au parlement pour une durée très bref , 1 journée ! Il est soutenu par les catholiques mais peu apprécié par la formation politique car il ne vient pas du milieu militaire. Jugeant la situation trop instable il retournera enseigner à Coimbra. Pendant l’hiver 1927 les finances du régime s’écroule, Salazar est rappeler aux finances en avril 1928. Il se révèle tout de suite comme étant l’homme de la situation. En moins d’un an, il rétablit les finances de l’état ce qui lui vaudra le surnom de magicien des finances. Salazar ne révèle ses vrais idées politiques qu’en 1932 après avoir été nommé président du conseil.

 En 1933, il crée une nouvelle constitution appelé Estado novo (état nouveau). Le principe est simple : le chef d’état est élu pour un mandat de sept ans et un président du conseil nommé et révocable par ce chef d’état mais qui ne peut pas être renversé par l’assemblé nationale. Ce schéma n’est qu’une illusion car le chef d’état est en fait un subordonné de Salazar. Privée de tout pouvoir législatif l’assemble nationale ne représente pas un problème. Il l’utilise quand même pour faire croire à un débat démocratique mais cette situation n’est que le reflet de l’antiparlementarisme de Salazar. Il met en place une dictature classique en commençant par renforcée la police politique qui deviendra en 1945 la PIDE (Police internationale de défense de l’Etat). Il supprime les libertés publiques en mettant en place une censure et une justice politique autour de la police secrète ainsi que des prisons et des  tribunaux spéciaux. Salazar crée alors un état policier. Il ne fait pas de la répression de masse mais de la répression sélective : il emprisonne par exemple les chefs du parti communiste. Salazar veut que les portugais le suivent aveuglément « tout pour la nation rien contre la nation ». Il veut à tout prix garder l’indépendance du Portugal c’est pour cela qu’il choisira de rester neutre lors de la seconde guerre mondiale. Le salazarisme se rapproche légèrement du fascisme  en 1936 il crée  la Légion portugaise une sorte de milice anticommunisme ainsi que la mise en place de la Mocidade portuguesa une organisation paramilitaire de la jeunesse. Mais le régime n’accorde qu’une place secondaire à la milice et laisse l’Eglise encadré la Mocidade. Le régime salazariste interdit les formations politiques et crée un seul parti : l’Union nationale. Le salazarisme se défie même d’un parti fascisme :les chemises bleues qui sera interdit en 1934. Le salazarisme se rapproche du franquisme sur quelques idées comme les idées anticommunistes, l’antiparlementarisme et la prégnance de l’Eglise. Mais ces deux dictateurs se distinguent  dans leur façon de faire la guerre ; Franco lance une guerre civile en  Espagne chose impossible pour Salazar qui est  pacifiste. Même si Franco et Salazar se rencontrent , Franco apprécie plus Salazar que l’inverse car celui-ci qui est intellectuellement supérieur se méfie des envies hégémonique de son voisin.

...