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Biographie de Frida Kahlo

Dissertation : Biographie de Frida Kahlo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2014  •  693 Mots (3 Pages)  •  1 060 Vues

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Magdalena Carmen Frida Kahlo y Calderon, qu’on appelle par son troisième prénom signifiant « paix » en allemand, est née le 6 juillet 1907 à Coyoacán, quartier résidentiel de la banlieue de Mexico, baigné dans le bleu intense du Mexique, flirtant avec des roses, des jaunes et des verts ardents. C’est la fillette du jardin de la Casa Azul, cette maison familiale, couleur indigo comme les temples et palais aztèques.

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Troisième de quatre filles, elle trouve un point d’ancrage identificatoire dans la figure de son père, « au caractère généreux, intelligent et raffiné, courageux, car il souffrait d’épilepsie pendant soixante ans, pourtant il ne cessa jamais de travailler et lutta contre Hitler », se plaît-elle à dire [3] Cette dédicace accompagne le portrait de Don Guillermo... [3] . Elle apprend très tôt à le soigner lors d’une crise. Elle partage avec lui une même expérience de la fragilité, de la maladie et de la solitude. Germano-Hongrois, Guillermo Kahlo est photographe officiel du patrimoine culturel, au temps de Porfirio Díaz, le dictateur destitué en 1911. Il fait partager à Frida sa passion pour l’art et l’archéologie du Mexique. Reproducteur d’images, comme sa fille préférée le deviendra, il lui apprend à développer, retoucher et colorier des photographies.

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En revanche, Frida entretient, avec sa mère, une relation ambivalente, faite d’un mélange d’amour et de mépris. D’origine espagnole et indienne, Matilde Calderon est sympathique, active, intelligente, quoique illettrée, mais aussi calculatrice, cruelle et dévote à l’excès. À la naissance de Cristina, qui vient au monde onze mois après Frida, épuisée par ses grossesses successives, elle souffre, semble-t-il, de crises semblables à celles de son mari. Sombrant dans la dépression, elle ne peut plus s’occuper des deux bébés. La nourrice indienne alors engagée n’a vraisemblablement aucun lien personnel avec Frida, qui, dans Ma nourrice et moi, évoque cette relation froide et lointaine, cette absence d’émotion et de tendresse.

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À l’âge de 6 ans, atteinte d’une poliomyélite, elle est contrainte de garder sa chambre durant neuf mois, accompagnée par les soins affectueux de son père. Sa jambe droite et son pied restent atrophiés et douloureux. Sa claudication, qu’elle corrige par une bottine à talonnette, lui vaut de multiples railleries : avec la cruauté instinctive de l’enfance, les filles et garçons du voisinage la surnomment Frida, pata de palo (jambe de bois) ou Frida la boiteuse. Aussi, jusqu’à son dernier jour, déteste-t-elle sa jambe amaigrie par la maladie, qu’elle dissimule d’abord avec des habits de garçon, ensuite sous d’amples robes. C’est déjà un oiseau blessé, différent des autres enfants, qui réagit en alternant le repli sur soi et la compensation, devenant un garçon manqué puis, plus tard, un personnage. Elle comprend qu’elle ne sera jamais comme les autres et connaît déjà cette solitude, dont elle ne guérira pas : « La souffrance d’être différente est sa véritable formation [4] Jean-Marie G. Le Clézio, Diego et Frida, Paris, Gallimard,... [4] . » Dès lors, elle va vivre dans un monde de fantaisie, de rêves et s’inventer un double, dont elle ne se séparera plus jamais : « Je descendais vers

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