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Biographie d'Armand Pierre Fernandez

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Par   •  10 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  9 700 Mots (39 Pages)  •  804 Vues

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Commissaire d’exposition en 1998, pour la Rétrospective itinérante «Arman» à la Galerie Nationale du Jeu de Paume. Auteur de cette chronologie (1928-1998), extraite du catalogue réalisé pour l’occasion.

1928

Armand Pierre Fernandez naît à Nice le 17 novembre. Son père Antonio Francesco Fernandez, originaire d'Algérie (près d’Oran), possède depuis trois ans le magasin de décoration “Les Intérieurs rustiques des Provinces de France” au 13, rue Paul Déroulède à Nice, devenu “Le fleuron”, en septembre 1946. À ce premier magasin s’ajoutera, en 1930, un commerce de meubles : “Au foyer”. Sa mère est née Marie Marguerite Jacquet. Dans ses entretiens avec Otto Hahn, Mémoires accumulés, Arman rapporte : “Mon grand-père maternel est né en Espagne, originaire d’Alicante. ll s'est installé en Algérie au siècle dernier. Mon père bien que né à Oran, est resté assez espagnol. En famille, il parlait surtout castillan. [...] Mon père était issu d'une famille qui avait une immense fortune édifiée en Algérie. L’argent provenait de la minoterie et d’une entreprise de textile. Mon grand-père et ses enfants ont quitté l’Afrique du Nord en 1924. lls menaient grand train dans les palaces de Vichy et de Monte-Carlo. Mon grand-père jouait à la roulette et spéculait en bourse. Comme tous les joueurs, il a été ruiné. La grande crise de 1930 a nettoyé son capital et emporté ses illusions.”

1933-1940

Études au Cours Poizat, une école primaire de jeunes filles où le père d'Arman accepte de

l’inscrire parce qu’il ne veut pas être séparé de Micheline, sa meilleure amie. Dans Mémoires accumulés, il précise : “De cinq à douze ans, j’étais le seul garçon parmi cent cinquante filles. Cela s’est fait par un concours de circonstances. La meilleure amie de ma mère avait une fille qui s’appelait Micheline. On était inséparables et je lui vouais une adoration totale. Quand elle est allée à l'école ce fut le drame de la séparation. Les parents de la petite Micheline étaient des gens très riches, propriétaires de la maison où l’école était installée. Ils ont imposé mon inscription dans le Cours des Demoiselles Poizat.”

1936

Il découvre les échecs et entreprend la lecture de livres théoriques sur le sujet.

1938

Peintre amateur, le père d'Arman enseigne à son fils les techniques de la peinture à l’huile. Violoncelliste, il lui communique également sa passion de la musique. À Otto Hahn, Arman confiera : “À quinze ans, je faisais une sorte de peinture-souvenir. Mon père en vendait dans son magasin d’antiquités.

Il en mettait en dépôt dans d'autres boutiques. Mes toiles étaient très Côte d'Azur : je peignais des palmiers, le Négresco, la plage. C’étaient des oeuvres vite faites. J’ai même inventé une roue de bicyclette sur laquelle je fixais plusieurs toiles. Je faisais ainsi plusieurs tableaux en même temps. j'avais déjà le sens du multiple. En plus de mon activité de fournisseur de vues de la Côte d'Azur, je copiais les maîtres anciens. Mon père était très fier car j’arrivais à faire des batailles navales et des compositions classiques mieux que les peintres du dimanche.”

1940 -1945

En septembre Arman entre au lycée du Parc impérial de Nice dont il est renvoyé trois mois plus tard. Après des séjours en pensionnat, à Grasse, et à l’Institut Montaigne de Vence, il retourne au lycée du Parc impérial de Nice.

1946

Arman obtient son baccalauréat de philosophie après des études au Cours Devienne à Nice.

Il s’inscrit dans un club d'échecs, où il rencontre Sacha Sosno et le cinéaste Jean-Pierre Mirouze. “Je suis rapidement devenu redoutable et plus fort qu’eux. Mais déjà mes deux amis s’orientaient vers le go. Ils m’ont initié à ce jeu”, rapporte Arman à Otto Hahn.

Il entre à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Nice où il reste deux ans.

“Je me sentais très mal dans cette école. Les jeunes de la région niçoise venaient s’y inscrire après le certificat d'études primaires. Il y avait de nombreux élèves de quatorze et quinze ans. La discipline était adaptée aux gamins. [...] J'ai fait scandale en inscrivant l’Amicale des élèves à l’Union Nationale des Etudiants de France, L’UNEF. Comme bachelier j’animais les assemblées générales. Je suis devenu grand massier : je recueillais les cotisations et servais de secrétaire à l’atelier. Au Congrès des étudiants de 1948, j’étais le représentant de l'école des Arts décoratifs de Nice”, dira Arman à Otto Hahn.

1947

Il rencontre Yves Klein et Claude Pascal à l’école de judo de la Police à Nice, où ils s’entraînent tous les trois. Ils voyagent en auto-stop pendant l’été (ainsi qu'en 1948) à travers l’Europe.

Avec eux, Arman développe un intérêt marqué pour le bouddhisme zen, Gurdjieff, les Rose-Croix et l’astrologie.

Par admiration pour Van Gogh, qui signait ses toiles Vincent, Klein et Arman décident de ne signer leurs œuvres que de leurs prénoms.

Yves Klein lui donne un catalogue de “l’Exposition internationale du surréalisme” à la Galerie Maeght où il découvre les principaux acteurs de Dada et du surréalisme. C’est alors pour lui une de ses “rares sources d’information” et l’influence du surréalisme marque son travail de peinture.

1949

Il quitte l'Ecole nationale des Arts décoratifs de Nice, qu’il juge conservatrice, et, à l’automne s’installe à Paris, 19 boulevard de Grenelle, pour suivre les cours de l’École du Louvre, afin de devenir commissaire-priseur. Son professeur est Jean Cassou dont le cours traite du “Paysage français au XIXe siècle”. Il a comme condisciples Michel Hoog, Georges Vindry, David Ojalvo, Albert Châtelet…

1950

Juin : Il est reçu aux examens d’Histoire générale de l'Art et d’Histoire de la Peinture aux XIXe et XXe siècles de l’École du Louvre.

1951

Février : Il quitte l’école du Louvre et rejoindra Yves Klein, parti en mars

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