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Bibliographie commenté ARC

Résumé : Bibliographie commenté ARC. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Septembre 2022  •  Résumé  •  1 048 Mots (5 Pages)  •  206 Vues

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MOURABIT Laïla ES2

ARC bibliographie commentée

Présentation des autrices :

Berriane Yasmine est une politologue[1], chargée de recherche au CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) depuis 2018 au centre Maurice Halbwachs à Paris. Elle a été formée en sociologie politique et en étude du Moyen Orient.
Dans sa thèse de doctorat en 2011 (SiencePo), elle a pu étudier les transformations de la sphère associative au Maroc. Pour cela, elle a étudié des cas dans des quartiers populaires de la capitale économique du Maroc, en se basant sur les reconfigurations des rapports de force face à l’introduction de normes et de pratiques de participation et d’égalité des sexes dans cette sphère associative.
Elle a fait un premier projet postdoctoral (institut de recherche à Berlin : Zentrum Moderner Orient). Puis un deuxième projet à l’université de Zurich, qui sera l’article que j’ai retenu pour la recherche historique sur les concepts d’exclusion. En effet, elle a traité le lien étroit entre la marchandisation de la terre et ses reconfigurations politiques, en étudiant la création d’un mouvement contre l’exclusion des femmes des droits fonciers au Maroc.

Rignall Karen est anthropologue[2] culturelle et professeur adjointe à l’université du Kentucky, spécialisée dans le développement communautaire rural dans les Appalaches et en Afrique du Nord. Elle a dirigé un réseau national à but non-lucratif d’organisation communautaire arabo-américaines pour fournir un soutien, un financement et une formation professionnelle aux groupes au service de leurs communautés après la réaction anti-arabe post 11 septembre.

Résumé : 

Berriane Yasmine, Rignall Karen, « La fabrique de la coutume au Maroc : le droit des femmes aux terres collectives », Cahiers du Genre, 2017/1 (n° 62), p. 97-118

A travers cet article, les deux autrices relancent le débat autour de l’accès aux terres collectives, au même titre que les hommes et l’exclusion des femmes Soulaliyates[3] qui revendiquent se droit d’accès.

En effet, ces terres collectives appartiennent collectivement à un groupement d’habitants faisant partie d’une même origine et descendant d’une même ethnie. Cependant, le “droit coutumier” est le principal obstacle que ces femmes rencontrent : les représentants des collectivités appliquent ces coutumes ancestrales qui consistent à accorder le droit de propriété aux chefs de famille, excluant dans la majorité des cas les femmes, lorsqu’ils distribuent les terres ou les ressources générées par celles-ci. Ce droit coutumier a été institutionnalisé par les autorités coloniales françaises durant la colonisation du Maroc.
En 1919, l’Etat colonial défini le “droit positif” comme décret qui promeut l’égalité.

L’état colonial se dit “gardien et exécutant de la tradition” en ce qui concerne les terres collectives, donc théoriquement ces terres doivent être distribué par les représentants des collectivités, mais concrètement celles-ci sont gérées par l’État à travers un cadre légal positiviste. L’état essaie donc de se dédouaner de l’exclusion des femmes en mettant la coutume du pays comme étant l’origine de ces discriminations de genre.

Cet article met donc en scène les causes politiques et historiques de l’exclusion des femmes des terres collectives, et comment l’Etat a pu faire porter cette responsabilité à la coutume.

Commentaires sur le document : 

J’ai choisi cet article, car je voulais en premier lieu étudier un sujet sur l’exclusion des femmes dans un certain domaine, dans un pays du Maghreb. Je me suis rappelé que dans la religion musulmane, lors de la répartition de l’héritage, la femme ne vaut qu’une moitié face à l’homme : “à l’homme la part de deux femmes”. J’ai alors commencé les recherches sur l’héritage de terres pour les femmes au Maroc, car je sais qu’à l’heure actuelle, très peu de femme ont des terres à leur nom. J’ai par la suite trouvé cet article qui m’a semblé intéressant.

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