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Discours et rhétoriques

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Par   •  29 Janvier 2020  •  Cours  •  4 701 Mots (19 Pages)  •  463 Vues

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DISCOURS ET RHETORIQUES

Objectif: utiliser les techniques de la rhétorique classique (Aristote), pour analyser des discours particuliers quoi sont a visés persuasives. L’interêt de ce type de démarche c’est de sortir d’une posture qui est le plus souvent aporétique. Discours journalistique = discours qui cherche à convaincre. Cherche à exercer une influence sur le public. Comment peut-on adapter les discours d’aujd avec la rhétorique classique?

Le triptyque = trois leviers de la rhétorique classique.

3 pôles autour duquel se construit la persuasion

  • Ethos
  • Pathos
  • Logos

Il existe trois genres dans la rhétorique classique, en lien avec l’intentionnalité, un telos, qui va structurer la forme. Etude sur les catégories d’arguments.

Philippe Breton, Convaincre sans manipuler

Etude du plan rhétorique: organisation d’une parole telle qu’elle a été définie par la rhétorique classique. Comment s’organise la parole sachant qu’elle est particulière car elle a pour but d’influencer un public.

INTRODUCTION:

rhétorique, partir du langage courant, le terme a plutôt une connotation péjorative, quand on parle d’artifice rhétorique on souligne une certaine vacuité du discours, et on pourrait remplacer rhétorique par exagéré, artificiel, voire faux. On part d’une notion qui est plutôt mal vue et ce depuis le XIXè. Séduction de l’auditoire par le discours sans fournir de réelles connaissances sur le sujet.

D’un point de vu académique, la rhétorique est encore mal perçue depuis le XIXème pour deux raisons:

  • Au XIX on va avoir deux grands mouvements qui vont structurer la société: Le romantisme et un autre mouvement qui se situe à l’intersection de la science et l’organisation de la société: la question du positivisme (Auguste Conte). Le positivisme à cette époque, c’est l’explosion du discours et de la recherche moderne scientifique. On estime que la vérité découle non plus de la religion comme ce fut le cas jusqu’au XIX mais qu’elle découle de la science et que le seul discours valide est forcément un discours scientifique. Finalement, ce recul de la rhétorique on peut le relier à la polémique entre Platon et Aristote. Platon était sur un discours qui peut être relié au positivisme mais il estime que la rhétorique ne permet pas de découvrir la vérité. La rhétorique c’est la raison pour laquelle on commence à laisser de côté la rhétorique. Joue un rôle majeure dans l’abandon de l’enseignement de la rhétorique.
  • La rhétorique serait un frein à la créativité dû aux règles rhétoriques, empêchent artistes de réfléchir dignement. La rhétorique est de plus en plus laissé de côté car elle est assimilée au mensonge. Ce n’est qu’à partir des 70’s qu’on va redécouvrir la rhétorique, et que les linguistes vont se saisir finalement de ces techniques non plus pour construire des discours a visé persuasive mais pour analyser des discours à visé persuasive.

Dans un même mouvement la rhétorique cherche à articuler des arguments, mais aussi des éléments esthétiques (figures de style par ex) pour convaincre un auditoire et c’est la raison pour laquelle on peut dire dans un premier temps que la rhétorique c’est l’art de persuader avec le discours. Large éventail de discours possible. La plaidoirie (avocat), le réquisitoire (pour le procureur) visée persuasive, discussion. Le mode d’emploi par exemple n’a pas de visé d’influence. On retiendra que l’objet de la rhétorique sont des discours à visé persuasive, et qu’ils sont loin de résumer l’ensemble des discours de la société mais renvoient à des catégories.

Dans la rhétorique on va toujours avoir le recours à une argumentation, sauf que dans le cas de la rhétorique cette argumentation a toujours une deuxième face: la séduction. Ce qui peut poser pb avec la rhétorique c’est qu’on est dans cette ambivalence de la séduction et de la raison. Rhétorique = mal connaître ses objets puisque la rhétorique c’est articuler des arguments esthétiques. C’est à la fois argumenter donc avancer des opinions pour fonder une thèse et en même temps c’est persuader car c’est faire admettre des choses à son destinataire sans qu’il y ai forcément recours à des arguments. Cette articulation entre raison et séduction fait que la rhétorique n’est pas fondée sur le même régime de validité que le discours scientifique par exemple. C’est le débat entre PLATON et ARISTOTE, A dit que le régime de validité ce n’est pas la vérité contrairement au discours scientifique. Quand un procureur fait un réquisitoire pour faire condamner, il ne sait pas si cette personne est coupable de ce dont on l’accuse, mais il va montrer ce qui peut faire penser que cette personne est coupable. Régime de validité n’est pas la vérité mais le vraisemblable donc il faut avoir des éléments qui relèvent plus de la séduction puisque l’objet d’un discours à visé rhétorique c’est le succès.

Quelques éléments de nuances: argumentation et persuasion sont quasiment inséparable mais on retiendra quand même que l’acceptation d’un argument tient toujours à sa véracité, il y a toujours des éléments vrais dans un argument.

Vraie définition de la rhétorique par PAUL RICOEUR, La métaphore vive, 1973: « L’argument proprement rhétorique tient compte du degré de vraisemblance qui tient à la matière discutée et de la valeur persuasive qui tient à la qualité de l’auditeur et du locuteur. »

Ici RICOEUR ne fait que résumé les trois leviers dit précédemment.

  • Logos: degré de vraisemblance qui tient à la matière discutée = pôle argumentation.
  • Pathos et Ethos dans « valeur persuasive » construisent la dimension persuasive rhétorique.

On pourra toujours partir du principe que l’argumentation rhétorique ne peut pas servir que de preuve comme le discours scientifique mais doit aussi prendre en compte la qual de l’auditeur et du locuteur et donc se construit toujours en prenant en compte l’identité de celui qui parle mais aussi l’état d’esprit du public auquel on s’adresse.

L’ethos c’est tout ce qui concerne le locuteur et le pathos = tout ce qui relève des émotions, passion et aussi identité du public.

L’ethos: l’orateur, celui qui porte le discours, celui qui cherche à exercé une influence. ARISTOTE nous dit que pour être convaincant un orateur doit donner le sentiment à un public d’être un « homme vertueux », est-il vertueux, est-il digne de confiance? Pour A le pôle de l’ethos est l’élément fondamental du discours R car ce pôle contient le « caractère moral de l’orateur », il n’est pas étonnant qu’une discipline éthique ai pour racine l’ethos. C’est le pôle où se construit la bonne moralité de l’orateur. Ces éléments que sont la vertu et la morale, c’est ce qui selon A fondent la crédibilité et donc la force de persuasion d’un orateur. On fait confiance à des gens qui nous inspire confiance pas à nptq. Et donc parce qu’il faut donner à voir au public, une image d’un homme de vertu et de moral, le pôle de l’ethos est tiraillé entre deux pôle qui sont: l’être et le paraître. Ce qu’il est au fond de lui même mais aussi l’image qu’il va donner auprès de son public. L’orateur doit montrer à son auditoire qu’il est lui même convaincu de ce qu’il dit « il vit ce qu’il dit » RICOEUR, incarné le discours. En même temps il doit donner la preuve de ces vertus morales, et de sa force de caractère. C’est la raison pour laquelle A estime que l’ethos efficace doit se fonder sur trois principes: Pour que l’orateur inspire la confiance, il doit posséder « la prudence, la vertu et la bienveillance. » En terme plus moderne on dira qu’il est sincère, sensé et sympathique (règle des 3S).

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