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Representation du corps nu chez les grecs

Étude de cas : Representation du corps nu chez les grecs. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  31 Octobre 2015  •  Étude de cas  •  741 Mots (3 Pages)  •  1 534 Vues

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De la représentation du corps athlétique au nu divin.

        Au Ve Siècle avant Jésus-Christ, l'expression artistique du nu est inventée par les Grecs. Ils sont les premiers à l'ériger en art. Leur projet est d'en faire une étude anatomique afin que les artistes puissent envisager la représentation du corps nu. Il semble qu'il y ait une volonté de respecter les proportions du corps humain car il n'est pas question d'idéalisation. Ainsi, la Grèce est le pays qui connaît l'apogée de la glorification du corps par la représentation de leurs dieux aux formes parfaites, une beauté divine transmise à l'homme.

Praxitèle (environ 390-environ 335 avant Jésus Christ) est un sculpteur grec, fils de Céphisodote l'Ancien. Cet Athénien sculpte de nombreuses statues pour Olympie, Mantinée, La Boétie, la côte et les îles d'Asie Mineure. La plupart de ses œuvres sont sculptées dans le marbre. Ce sculpteur est surtout reconnu pour avoir traité de l'adolescence, du nu viril et de l'épanouissement féminin.

Son œuvre, la plus ancienne, Satyre Verseur, marque les esprits par la technique utilisée afin de rythmer la sculpture. Mais, c'est le Satyre au Repos qui remporte un franc succès à l'époque romaine et qui marque la rupture avec le classicisme et ouvre les portes au réalisme de l'époque hellénistique.

I/ Le nu athlétique

Les sculptures d'athlètes grecs sont pour nous aujourd'hui une icône de la Grèce antique : durant des siècles les grecs concourent nus, et cette nudité athlétique inspire les artistes dans leur art.

Au quotidien, l'homme grec ne circule pas nu. C'est quand il franchit les portes du stade qu'il se dénude pour devenir un athlète. Un corps nu au gymnase, n'est ni impudique, ni sujet de moquerie. Afin de répondre au critère de beauté athlétique grec de l'époque, l'homme sculpte son corps depuis son enfance. Pour se rapprocher de cette icône, l’athlète aspire à une musculature ciselée et un corps bien dessiné. Le corps de l'homme vieux, de la femme ou du « barbare » est considéré comme laid dévêtu : « Ne se mettront nus au gymnase ni l’esclave, ni l’affranchi, ni leurs fils, ni l’apalaistros, ni le prostitué, ni l’un de ceux qui exercent un métier d’agora, ni quelqu’un en état d’ivresse ou de démence. »1. Dans les stades, les athlètes pour être célébrés, doivent refléter la perfection divine : énergie virile et physique parfait sont les deux caractéristiques de l'athlète.

Mais le sculpteur, par son art, imite la splendeur divine des athlètes ; qui façonne leur corps afin de briller au stade. Il exprime en travaillant le marbre la perfection du corps des athlètes étroitement liée à leur esprit.

L'activité physique et le culte du corps pour le philosophe Platon détiennent un rôle éducatif. Il sert avant tout le caractère, la personnalité et l’âme. En effet, Platon écrit dans La République (403 d-e) :« Après avoir soigné l'esprit de manière satisfaisante, ne ferions-nous pas bien de confier à l'art de la gymnastique la tâche de préciser les soins du corps, en nous contentant d'indiquer pour notre part seulement les modèles ».

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