Analyse rapide d'un tableau de la renaissance : Bacchus, Vénus et l’Amour (1535), Rosso Fiorentino

Bacchus, Vénus et l’Amour (1535), Rosso Fiorentino

Ce tableau datant de 1535 a été réalisé à la demande du Roi de France, François Ier. Il fut exposé à l’origine dans la galerie du château de Fontainebleau.

On peut tout d’abord observer que le fond est de couleur sombre, ce qui met les personnages représentés ainsi que le Lion en valeur. L’homme nu représenté avec des grappes de raisin avec une assiette dans sa main qu’il tend vers le haut est la représentation du dieu Bacchus que l’on reconnaît, il est assis sur ce qui semble être un fauteuil. Il est également reconnaissable grâce au satyre qui l’accompagne, reconnaissable à la feuille de vigne qu’il porte. Entre Bacchus et le satyre, on peut observer la représentation de la déesse Vénus reconnaissable à sa nudité, à son teint pâle, à son ventre enrobé qui fut un critère de beauté pendant de nombreux siècles depuis l’Antiquité. A sa gauche, entre elle et Bacchus, on peut reconnaître Cupidon, divinité qui accompagne toujours Vénus. Cupidon semble être en train d’escalader un lion pour tenter de le chevaucher. Ce lion est la représentation de François Ier. On peut dire que ce tableau est humaniste car les personnages y sont placés au centre, que la représentation de dieux grecs symboles de péché (Vénus symbole du plaisir sexuel, Bacchus symbole de l’ivrognerie et de la sexualité libérée par les orgies organisées en son honneur durant l’Antiquité) ne semble pas poser problème au roi de France puisque la Renaissance est la redécouverte de moeurs et savoirs antiques contraires aux normes inquisitoires.

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