Pierre Joseph Proudhon
Synthèse : Pierre Joseph Proudhon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Arthur Cottebrune • 11 Novembre 2019 • Synthèse • 2 502 Mots (11 Pages) • 658 Vues
Introduction :
Nous allons aujourd’hui vous présenter un extrait de l’ouvrage appelé « Cahiers d’Economie Politique » de Ferration Cyrille et Vallat David, nous étudierons plus particulièrement le chapitre intitulé « Une approche politique du crédit populaire : Pierre-Joseph Proudhon et le Crédit Mutuel » édité par L’Harmattan. Cet ouvrage de Ferration Cyrille et Vallat David est paru en janvier 2011.
Le premier auteur, Ferration Cyrille, est docteur en sciences économiques, ses principaux thèmes de recherche sont l'économie institutionnaliste et l’économie sociale et solidaire. Le second, Vallat David est lui maître de conférences en sciences de gestion à l’Université Lyon-1.
Ce chapitre tourne autour de Pierre Joseph Proudhon, ce dernier, né en 1809 et décédé en 1865, est un économiste, politique et sociologue Français. Au 19ème siècle il y a eu de nombreuses interrogations d’un point de vue social et économique dans lequel Pierre Joseph Proudhon s’est illustré avec plusieurs idées novatrices comme celles sur le crédit et la monnaie, mais aussi sur la circulation monétaire. C’est pourquoi nous allons nous poser la question suivante : en quoi Proudhon fut un précurseur pour l’économie sociale et politique ?
Pour répondre à cette question nous évoquerons d’abord les principales idées de Proudhon. Ensuite nous parlerons du projet de ce dernier, la banque d’échange.
- Principales idées de Proudhon :
Lors du 19ème siècle, Proudhon est l’un des principaux socialistes français, par conséquent il est l’un des précurseurs de la théorie du mutuellisme, cette notion est très importante pour comprendre les travaux de Proudhon. Mais avant toute chose, qu’est-ce qu’est le mutuellisme ? On peut le définir comme une théorie économique qui prône des relations économiques devant être le plus égales possible. Le développement de cette idée est étroitement lié à la pensée de Proudhon sur la propriété.
Dans cette partie nous allons évoquer ce qu’est la « propriété » selon Proudhon et les fondements de la réforme.
- Le terme « propriété » selon Proudhon
Que veut dire propriété précisément ? La propriété est le droit d’user, de jouir et de disposer d’une chose d’une manière exclusive et absolue sous les restrictions établies par la loi. (Dictionnaire Le Robert 2010), selon Proudhon la propriété est aussi la rémunération du capital pour un propriétaire qui se démunit de son bien (louer, etc.). Il la distingue de la propriété qui concerne la disposition du travail d’un individu.
Selon lui, la propriété privée est source d’inégalités dans la société. Il la critique notamment car la propriété permet d’acquérir un revenu sans travailler et de bénéficier de la force collective du travail. Il condamne la propriété car elle entrave la circulation de richesse due au fait que l’on puisse avoir un revenu sans travailler. Ses premiers travaux sur la propriété datent de 1840 à 1842, Proudhon publie trois mémoires sur la propriété : « Qu’est-ce que la propriété ? », ici c’est le premier mémoire qui nous intéresse, Proudhon déclare dans ce dernier : « la propriété c’est le vol », ce sont peut-être les cinq mots qui l’ont rendu célèbre.
Pour lui-même la force collective dans le travail social produit bien plus que la force individuelle. Ainsi le capitalisme rétribue chacun de ses ouvriers individuellement et donc « vole » ce surplus de valeur produite collectivement. La propriété privée est donc l’appropriation par un individu de ce travail collectif et c’est donc pour cela que Proudhon assimile la propriété à un vol
Karl Marx affirme dans « Misère de la philosophie » (1847), dans l’appendice qui s’intitule « Proudhon Jugé par Karl Marx », Marx affirme que l’œuvre produite par Proudhon « Qu’est-ce que la propriété » est de loin son meilleur écrit de par son écriture et sa manière neuve de s’exprimer.
Proudhon oppose les termes de « propriété » et de « possession ». Il condamne, par exemple, la propriété d'un champ loué à un fermier mais affirme que le champ doit appartenir à celui qui le cultive. La propriété classe les individus en 2 classes : les propriétaires et les travailleurs. Les propriétaires vivent principalement du travail des travailleurs et perçoivent des « droit d’aubaine ». Le droit d’aubaine désigne le droit que possédait un seigneur de recueillir les biens d'une personne étrangère si celle-ci venait à décéder sur le domaine dont il était souverain.
- Circulation des richesses :
Pour Proudhon, les crises économiques sont directement causées par la propriété qui empêche d’équilibrer la production et la consommation en prélevant des intérêts sur les capitaux. La solution économique préconisée par Proudhon et d’agir sur l’échange et de créer les conditions d’une circulation des richesses libre pour permettre de retrouver un équilibre entre la production et la consommation ce qui est primordiale selon lui.
Dans les « Carnets » [1960] rédigé entre 1843 et 1846, Proudhon développe l’idée de privilégier l’organisation de la circulation des richesses au moyen du principe de mutualité afin d’obtenir des échanges économiques les plus justes possibles. L’objectif était de réduire progressivement les intérêts perçus sur les prêts des capitaux.
On sait évidemment que la propriété empêche une circulation optimale des biens. Par conséquent, la solution à la pauvreté ouvrière ne repose pas à l’exemple des doctrines socialistes sur une réforme de l’organisation du travail mais de l’organisation des échanges.
La malformation des échanges économiques due à la propriété provoque un net ralentissement de la circulation des richesses, cette dernière provoque donc des inégalités. Comme dit précédemment, la propriété classe les individus en 2 classes : les propriétaires et les travailleurs, les propriétaires gagnent de l’argent en louant leurs terres tandis que les travailleurs travaillent physiquement pour acquérir une rente d’argent.
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