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Peut-on agir inconsciemment ?

Dissertation : Peut-on agir inconsciemment ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 299 Mots (6 Pages)  •  3 120 Vues

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« Peut-on s’excuser en disant : « j’ai agi inconsciemment » ? »

  Depuis l’existence de l’être humain, l’Homme est quelque peu de mauvaise foi en effet après avoir commis une mauvaise action, l’Homme se peut de répondre qu’il n’a fait exprès, que ce n’est pas sa faute, ou qu’il a agi inconsciemment. Nous essayons donc de nous justifier pour ne pas avoir le moindre souci après avoir commis ce qui peut être plus ou moins l’irréparable. Mais sommes-nous réellement de mauvaise foi ? Est-ce que l’on peut utiliser l’excuse de l‘inconscience pour nous décharger d’une responsabilité ? Et qu’est-ce qu’agir inconsciemment ? Agir inconsciemment c’est agir de façon inconsciente. L’inconscience peut avoir diverses définitions, en effet, cela peut être une perte de connaissance momentanée ou permanente liée à l’inconscient. L’inconscient quant à lui représente l’ensemble des phénomènes psychiques qui échappent à la conscience. Lorsque l'on s'excuse, on admet donc des motifs qui atténuent ou justifient une faute. La problématique cherche donc à faire réfléchir sur la légitimité du fait que l'on puisse admettre que l'on a agi inconsciemment, c'est-à-dire que l'inconscient aurait pris le dessus sur la conscience lors de l'acte en question. Ce sujet nous amène aussi à questionner le rôle de de l’inconscient dans la responsabilité de tous sujets. Dans un premier temps, nous verrons le rôle et l’existence de l’inconscient puis nous verrons dans un second temps si cette force que peut-être l’inconscient peut dominer le conscient.

  Tout d'abord, nous sommes des sujets pensants et conscients, capables de prendre des décisions. C'est pourquoi Descartes, au 18ème siècle, affirme la thèse du libre-arbitre, c'est-à-dire la faculté qu’aurait l'être humain à se déterminer librement, de penser et d'agir seul. Or, il existe de l'inconscient. En effet, la transparence à soi est critiquable. Prenons l'exemple du mensonge à soi : de manière générale, chacun a une image positive de lui, c'est la version dite « officielle » qui correspond à la conscience. Et d'autre part, il y a la version « officieuse », qui correspond plus à la réalité. Le sujet oublie de manière inconsciente ses erreurs et ses actes regrettables, afin de ne garder que les actes positifs, c'est une sorte de déni. Cela démontre donc l'existence de l'inconscient. Au 19ème siècle, Sigmund Freud, un médecin autrichien, décide de soigner ses patients atteints d'hystérie à l'aide de la psychanalyse, une étude de l'inconscient apparue à la fin du 19ème siècle. Anna O, sa patiente la plus connue, était hydrophobe, c'est-à-dire qu'elle avait peur de l'eau. Sous l'hypnose de Freud, la jeune femme se rappela alors la scène qui a conduit à l'apparition des symptômes de l'hydrophobie : lorsqu'elle était enfant, Anna O vit sa gouvernante en train de donner à boire au chien dans son verre d'eau. Une fois la séance d'hypnose terminée, Anna O n'était plus hydrophobe. Cette expérience démontre que les émotions se situent dans l'inconscient. Par ailleurs, Freud créa deux schémas explicatifs du fonctionnement de l'esprit humain, appelés topiques. La première topique, qui est assez brève, consiste à l'explication de trois pôles : le conscient, l'inconscient et le subconscient. La seconde topique, quant à elle, est considérée comme un élément fondamental de la théorie psychanalytique de Freud. Elle comporte trois instances : le moi, le ça et le surmoi ; le premier faisant partie du conscient, et les deux autres de l'inconscient. Dans l'appareil psychique, le ça est la partie depuis laquelle proviennent les pulsions (érotiques ou agressives) et le principe de plaisir, de désir. Le surmoi correspond lui à l'intériorisation de l'interdit, en l'occurrence les lois et les normes sociales. Enfin, le moi, qui correspond à la partie consciente du psychisme, joues-en quelques sortes le rôle d'arbitre entre le ça et le surmoi dans leur rapport au monde extérieur, il assure la maîtrise de l'inconscient. Le surmoi (l'interdit) domine le ça (le plaisir), et heureusement : dans le cas contraire, ce serait le triomphe du nihilisme qui est un monde sans valeurs morales, chacun exécuterait ses pulsions. La seconde topique de Freud démontre donc que l'inconscient domine le conscient, ce qui prouve qu'il est possible d'agir inconsciemment : c'est le déterminisme, nous sommes déterminés par notre inconscient. Par ailleurs, s'excuser en disant « j'ai agi inconsciemment », c'est admettre de n'avoir pas pris conscience des conséquences de ses actes, ce qui est possible et par conséquent légitime.

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