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Notre conscience peut- elle nous trompé ?

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Par   •  5 Avril 2021  •  Cours  •  490 Mots (2 Pages)  •  349 Vues

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notre conscience peut- elle nous trompé ?

[I/ Quels sont les espoirs classiquement fondés sur la conscience?][A. Elle est l’espace de l’intimité]La notion de conscience résulte d’une longue élaboration, qui va de pair avec celle desujet psychologique. S’il n’est pas nécessaire d’en retracer toutes les étapes pour comprendre cequ’elle a pu promettre en fait de connaissance directe de soi, on peut au moins signaler, d’unepart, sa relation avec la notion d’agent responsable (qui n’apparaît pas avant le droit romain),d’autre part sa liaison avec la diffusion du christianisme.Parce que la religion chrétienne enseigne que Dieu s’adresse à tous les hommes, il estnécessaire de concevoir en chacun de ceux-ci l’existence d’un espace susceptible d’accueillir laparole divine; la subjectivité tient alors sa réalité, non de son opposition à un univers objectifs,mais de sa relation avec Dieu et avec la vérité de Sa parole. C’est pourquoi saint Augustin peutaffirmer que Dieu est bien intimiorintimo meo («le plus intime de mon intimité»): il est lasource d’où peut irradier toute vérité intérieure.[B. Elle est saisie des états intérieurs aussi bien que des faits extérieurs]Par son étymologie, la conscience ainsi repérée est «connaissance simultanée». Sa natureimmédiatement réflexive invite à concevoir qu’elle est capable de m’apporter la connaissancedirecte de tout fait mental, aussi bien que la saisie de toute information provenant del’extérieur: l’un comme l’autre peut être redoublé dans une «prise de conscience» qui mecertifie son existence. Dès lors, je suis capable de repérer tous les évènements psychiques qui meconstituent, ainsi que le retentissement, en moi, de ce qui survient dans mon univers. Une telleprise de conscience n’est pas neutre ou sans effet: elle doit m’assurer le contrôle de moi-mêmeet de mes réactions face à ce qui se présente. L’idéal peut alors consister à devenir«maître de soicomme de l’univers», même si l’on n’est pas empereur: c’est en se connaissant intimement demieux en mieux que l’on doit pouvoir maîtriser ses réactions, ou exercer sa volonté comme ilconvient.[C. La connaissance de soi constitue le sujet]Parce que toute prise de conscience renvoie à la permanence d’un «je» la conscienceapparaît comme constante, et unifiée à travers tos les changements qu’elle est capable de vivre.Il devient alors possible d’analyser ce «je», soit à un moment donné, grâce à un travaild’introspection, soit à travers son histoire, par la rédaction d’un journal intime qui en relèvel’évolution.Dans ses critiques de l’introspection, Auguste Comte a pourtant affirmé, outre qu’elleétait plutôt une «rétrospection» dans la mesure où elle se produit toujours avec un certain délaipar rapport à l’évènement qu’elle prétend saisir, que ce que la conscience découvre estnécessairement teinté par la subjectivité qui s’y adonne: comment, dès lors, une conscienceconstituée pourrait-elle en quelque sorte se détacher de ce qu’elle est pour se livrer à elle-mêmeune connaissance neutre?

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