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Explication de texte philosophie

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Par   •  21 Septembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 874 Mots (8 Pages)  •  9 625 Vues

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     La relation entre matière et esprit est différente selon les philosophes. Certains  affirment que ces deux notions sont complètement distinctes comme Descartes qui fut un mathématicien, physicien et philosophe français, alors que d’autres pensent qu’elles sont reliées et qu’elles se complètent. C’est la thèse de William James qui fut un psychologue et philosophe américain. Celui-ci affirme que l’esprit et la matière ne sont pas deux choses distinctes, mais « que c’est nous qui groupons nos expériences d’après ce qu’elles font ».

Le texte de William James est un extrait de son œuvre appelé le pragmatisme écrite en 1907, dans laquelle il traite le problème de la notion de clarté, ce qui est le plus pratique pour l’homme c’est à dire le matérialisme ou le spiritualisme.

Dans cet extrait, sans être particulièrement contre le matérialisme, l’auteur a défendu la thèse selon laquelle le spiritualisme est plus pratique que le matérialisme.

William James, dans ce texte démontre deux parties après avoir annoncé sa thèse. Dans la première partie il montre alors les limites du matérialisme et ce qu’il n’est et ne permet pas, et dans la deuxième partie il illustre sa thèse en énonçant un exemple qui est celui de l’idée de dieu.

Tout d’abord le pragmatisme d’ou le nom de l’œuvre de William James, est une philosophie américaine, dont James est l’un des principaux fondateurs, qui accorde un intérêt important et déterminant à l’action et à la pratique. On retrouve très rapidement la notion de « pratique » dans le texte.

Dans la première partie, William James présente donc les différents problèmes du matérialisme et les reproches qui lui sont adressés. La notion de matérialisme en philosophie est différente de celle employé tous les jours c’est à dire du sens courant. En effet, au sens philosophique le matérialisme signifie tout ce qui revient à la matière et ce qu’on peut voir et toucher. Les matérialistes vont donc tout ramener à la matière, pour eux la seule réalité c’est celle que décrivent les lois scientifiques. Ils vont accorder la priorité à la matière contrairement aux spiritualistes qui vont donner la priorité à l’esprit. Au tout début du texte, « c’est une objection positive et non une objection purement négative » l’auteur énonce une idée qui revient à dire que le matérialisme pour lui n’est pas uniquement composé d’éléments négatifs qu’il n’est pas si mauvais, mais qu’il possède des limites dans les principes qu’il énonce. La première limite du matérialisme c’est son inélégance. L’inélégance c’est le fait de penser que tout ce qui nous entoure est lié au hasard grâce aux lois scientifiques et mécaniques. Cependant, il explique que reprocher l’inélégance au matérialisme aujourd’hui ne servirait pas à grande chose car le matérialisme est un moyen comme un autre pour vivre et accéder au bonheur selon certaines personnes, et ce n’est pas ces principes qui posent problème mais plutôt la manière dont on les utilisent « L’inélégance n’est pas dans les choses, mais dans la manière de s’en servir ». L’auteur utilise d’ailleurs  une conjonction dès la phrase suivant : « Au lieu de reprocher… » Afin de montrer encore une fois que le problème est dans la manière de s’en servir. Autrefois, le matérialisme à beaucoup fait l’objet de mépris notamment dans la religion, beaucoup de choses lui étaient reproché et les avis sur ce courant étaient partagés.

En effet, les hommes ont tendance d’après l’auteur à reprocher au matérialisme ce qu’il ne permet pas de faire comme « ne pas garantir d’une façon permanente nos intérêts supérieurs » car en effet, la matière au point de vue naturel et tout ce qui est autour de nous est voué à disparaître un jour. Il n’y a donc rien d’éternel et infini dans ce monde dans lequel nous vivons et nos intérêts ne seront eux aussi ni infini ni garantis. De plus, juste après la question des intérêts supérieurs l’auteur évoque les espérances « de ne point satisfaire celles de nos espérances » pour montrer que le matérialisme ne permet pas non plus de satisfaire nos espérances. En effet, les espérances sont les attentes des hommes, ils se rapprochent d’ailleurs à une sorte de rêve c’est à dire ce que les hommes veulent avoir plus que tout. Cependant les espérances de l’homme seront toujours infinies, c’est à dire que lorsque celui aura réussi à réaliser une de ses espérances il voudra toujours en réaliser une autre encore plus exigeante et dur à réaliser donc le matérialisme ne permet pas de satisfaire nos espérances.

En outre, l’homme pragmatique donne de l’importance à ce qui est utile, c’est l’intérêt qui détermine l’action. La vérité est une construction, elle n’est pas éternel c’est l’homme qui la transforme au côté de l’intérêt.

L’auteur montre que pour les matérialistes la matière est la première réalité c’est à dire la plus importante et que ensuite il y a l’esprit qui est une réalité secondaire qui dépend de la matière. Pour eux, ce n’est pas l’esprit qui a permit de créer le monde vu que l’esprit est secondaire mais c’est la matière  (la nature) qui a permit de créer le monde. D’ou la phrase « celles de nos espérances dont l’objet est le plus lointain ! » vu que l’esprit est secondaire. Dans cette première partie l’auteur énonce donc les limites du matérialisme afin de montrer aux lecteurs qu’il n’est pas pratique et que l’on pourrait s’en passer.

     Dans la deuxième partie du texte, William James à décidé d’utiliser l’exemple de l’idée de dieu afin d’illustrer la doctrine du spiritualisme qui est l’inverse du matérialisme. Il a donc utilisé un mode d’argumentation particulier qui est le modèle déductif, partant du général au particulier c’est à dire de la thèse à un exemple précis pour illustrer la thèse. Tout d’abord, le spiritualisme est une doctrine qui proclame l’existence de valeurs spirituelles et morales, elle affirme l’existence d’une entité supérieure et antérieure à l’être. Les personnes spirituelles accordent la priorité à l’esprit qui se rapporte à la pensée ou encore à l’âme et non à la matière, contrairement aux matérialistes. Pour les matérialistes, la religion est une construction faite et inventée par l’homme. Marx, qui était du côté des matérialistes, a d’ailleurs dit « La religion est une invention humaine, une illusion, une superstition ». L’auteur a donc choisis d’illustrer sa thèse par l’exemple de dieu afin de montrer les avantages et les bons côtés du spiritualisme et ce qu’il permet de faire.  Dès la première phrase de la deuxième partie, il montre que l’idée de dieu va à l’encontre du matérialisme avec le mot « au contraire ». Avec la première phrase, l’auteur commence par dire que l’idée de dieu est moins claire que celle du matérialisme car elle ne s’appuie par sur les lois mathématiques et naturelles alors que pour les matérialistes, tout phénomène de la nature obéit à des lois physiques et peut donc être expliqué clairement. Cependant, pour William James ce n’est pas la clarté qui est prioritaire mais c’est le pragmatisme c’est à dire ce qui est utile. L’auteur parle également de « notions mathématiques » car les mathématiques reposent sur des lois à appliquer, ils sont donc clairs alors que l’idée de dieu repose elle, uniquement sur les esprits et les croyances des hommes. Les spiritualismes pensent que les actions et opérations intellectuelles de l’homme ne peuvent s’expliquer par les seuls phénomènes physiologiques comme par exemple manger, dormir. En commençant par donner une sorte de limite au spiritualisme, l’auteur enchaine juste après avec un avantage très important de celui-ci toujours illustré par l’idée de dieu. « Elle a du moins cette supériorité pratique de nous garantir un ordre idéal dont rien ne pourra compromettre le règne permanent » En effet, par cette phrase William James veut montrer que contrairement au matérialisme qui ne peut pas nous garantir pour toujours nos intérêts et espérances désirs vu que tout est objet, le spiritualisme lui ne rencontre pas ce problème vu que la matière est secondaire et l’esprit est le plus important. La matière certes,  est vouée à disparaître mais ce n’est pas le cas de l’esprit car l’esprit ne pourra pas s’effacer et disparaître complètement sans qu’il y reste un souvenir et  des traces. En effet, l’idée de dieu restera ancré dans la mémoire et personne ne pourra l’effacer. Personne n’a jamais vu dieu, et pourtant il existe un très grand nombre de personnes qui croient en dieu. L’auteur veut montre ensuite que dieu est un être surpuissant  « qui aura toujours le dernier mot » et avec cette phrase, il met en avant sa supériorité comparé à l’homme. Dieu est l’esprit qui permet de guider les hommes tout au long de leur vie, et de les amener vers le droit chemin. Cependant, le monde dans lequel nous vivions peut toujours être détruit par de la matière comme le dit l’auteur c’est à dire par le feu ou la gelée, il n’est donc pas immortel car la matière comme on l’a dit n’est jamais infini, il y a toujours une fin. De plus les spirituels, croyant en un dieu tout puissant ne seront pas soucieux de périr par le feu ou par la gelée vu que dieu a le dernier mot. Les spirituels auront moins peur de la tragédie qui peut les toucher grâce à dieu. En outre, la terre en elle même sans les hommes qui y vivent est et restera de la matière. Mais même sans la terre, tant que les hommes continuent à croire en dieu, il existera «  mais nous, songeant à ce dieu ». L’auteur veut montrer en général que si l’esprit reste c’est tout ce qu’il y a de plus important et avec l’esprit on peut tout recommencer «  fournir aux anciennes formes de l’idéal la possibilité de se satisfaire ailleurs ». Les spirituels contrairement aux matérialistes ont donc accès au règne permanent et c’est ce qui est important et pratique.  L’auteur vient prouver ce qu’on a pu penser, avec les adjectifs qualificatifs «partielle » et « momentanée » pour montrer que tant que l’esprit sera présent la matière  sera toujours inférieur et n’aura pas le pouvoir sur le déroulement du monde et la « destinée des choses ». De plus, l’homme a besoin de croire en dieu pour avoir l’espoir d’une vie meilleure c’est à dire que malgré « la tragédie » et les moments dur qu’il vit aujourd’hui, l’homme spirituel pense que après la mort il aura une vie postérieure ou il sera en quelque sorte plus satisfait.

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