Violence et totalitarisme

Commentaire de document

Violence et totalitarisme

Après la Première Guerre Mondiale, l'Italie se retrouve dans une situation sociale explosive entre grèves et manifestations. Mussolini se présente alors comme un sauveur et fonde en 1919 les "faisceaux de combat" qu'il transformera en partit national fasciste (PNF) en 1921. Ce document nous présente alors l'extrait d'un discours de plus de 2 heures prononcé devant le Congrès des fascistes par Mussolini le 20 Septembre 1922. Il nous est retranscrit dans Biografia del fascismo parut en 2001 et écrit par Renzo De Felice, un historien italien spécialiste du fascisme connu notamment pour sa volumineuse biographie de Mussolini, toujours inachevée à sa mort. Mussolini semble évoquer la violence dans ce discours prononcé environ un mois avant la "Marche sur Rome" et sa prise du pouvoir. En quoi ce discours nous permet d'analyse la place de la violence dans l’idéologie fasciste ? Nous verrons dans un premier temps le contexte et le rôle de cette violence puis nous verrons dans un second temps les liens qui peuvent exister avec les autres régimes totalitaires.

        Tout d'abord, même si la 1ère Guerre Mondiale est perçue comme un échec pour les Italiens n'ayant pas obtenue les territoires qu'il leur avait été promis. Mussolini souligne à de nombreuses reprises l'importance de cette guerre qui a eu pour rôle de changé les Italiens, en effet "après avoir été des soldats, les Italiens de 1918 étaient devenus des guerriers". Pour Mussolini, ce sentiment de défaite est dû au régime actuellement en place qui "a mené la guerre comme une affaire administrative ordinaire" et il veut alors "démolir toute la superstructure démocratico-sociasliste". Il attaque alors directement par la violence ce régime, une violence qu'il juge utile, en effet d'après Mussolini  " ce qui manque à l'Italie, ce sont les hommes et la volonté" , il se donne donc pour but la création d'un homme nouveau. Pour lui, l'homme se doit d'être virile et conquérant mais surtout agressif car en effet l'usage de la violence lui est très cher. Il va d'ailleurs le démontrer à travers plusieurs arguments : d'abord elle est qualifié de "morale" comparant alors la précédente révolution Italienne de 1919-20 à la révolution bolchéviste en Russie la présentant alors comme un "jeux d'enfants". Puis il explique que cette violence est efficace en faisant allusion à la grève de Milan réprimé a sa demande. Mais au seins des autres régimes totalitaires l'importance de la violence ne semble pas être la même.

         Il est normal de vouloir comparer la vision de l'Italie de Mussolini à celle de l'URSS de Staline ou l'Allemagne d'Hitler car en effet c'est ce que nous faisons constamment à propos de leurs fonctionnements, idéologies, etc... mais qu'en est-il sur un point précis qu'est celui de la violence ? Toujours dans un but de création d'un homme nouveau, Hitler favorise la "race aryenne" et n'hésite pas à utiliser la violence de masse sur des cibles bien précises comme les juifs. Ensuite, même si Mussolini qualifie l'idéologie soviétique d'une violence meurtrière "deux millions de personnes exécutées, deux millions d'autres jetées dans les cachots", la violence reste un aspect moins important pour Staline. le moteur de leur violence est la lutte des classes. Lénine comme Staline ont tout de même déjà encourager la violence des masses contre les ennemis de classe. Mussolini pense tout de même utiliser la violence de la meilleure manière et il ne laissera personne le contredire : "Nous refusons à tous les ennemis le droit de se lamenter sur notre violence ". Même si la violence n'a pas une importance majeure dans chacun de ces pays, elle c'est mise en place dans un contexte plutôt similaire : des pays traumatisés par la guerre, dans une profonde crise politique, économique et sociale.

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