Plan détaillé de l'acte IV scène III de Lorenzaccio

Coussement

Félix

1ere ES 2

Français

Texte 1: Lorenzaccio: Acte 4 scène 3

        Alfred de Musset est un poète et dramaturge français né le 11décembre 1810 à Paris, ville où il meurt le 2 mai 1857. Après l'échec de sa première pièce de théâtre La Nuit Vénitienne ou les noces de Laurette donnée le 1er décembre 1830, l'auteur prend la décision de ne plus écrire de pièce. Ce n'est qu'en 1834, après un voyage à Venise, que Musset écrit sa nouvelle pièce de théâtre Lorenzaccio, toutefois, il décide de ne pas la présenter sur une scène mais dans un le recueil Un Spectacle dans un fauteuil. Cette pièce nous présente Lorenzo, un héros romantique, dans un Florence du XVIe siècle, lointain cousin du duc Alexandre de Médicis régnant sur Florence en tyran, il est également son serviteur, son familier et son compagnon de débauche. Dans la scène 3 de l'acte 4, nous retrouvons Lorenzo, monologuant sur lui même et sur le futur meurtre de son cousin qu'il compte accomplir. Nous essaierons donc de répondre à la problématique suivante: «Comment dans ce monologue Musset approfondie-t-il la complexité de son personnage ?». Dans un premier temps, nous analyserons les caractéristiques de ce monologue puis dans un second temps, nous étudierons la complexité du personnage de Lorenzo.  

I- Caractéristiques du monologue 

1)Lorenzo se pose des questions

        Nombreuses interrogation: Lorenzo panique et se pose des questions: «Pourquoi cela ?» (ligne 20-21), «Que veut dire cela ?» (ligne 27-28). Il se pose des questions sur lui même, sur son cousin et sur l'acte qu'il s’apprête à commettre.

2) L'hésitation de Lorenzo

        Le rythme binaire de ce monologue marque l'hésitation/ l'indécision: « il ne serait pas venu m'y chercher et moi je suis venu le chercher»  (ligne 19-20). Lorenzo se demande ce qu'il se serait passé si il n'avait pas agi ainsi par le passé.

II- La complexité du personnage

1) Des doutes sur son acte

        Les images du passé «les fleurs» (ligne 7), «les prairies» (ligne 7) sont en contradiction avec le meurtre d'Alexandre.

On retrouve une nouvelle fois des phrases interrogatives: «Pourquoi cette idée me vient-elle si souvent depuis quelque temps» (ligne 31-32). Elles montrent que le meurtre est un acte qui le dépasse.

Lorenzo remet en cause ses motivations:  «Que m'avait fait cet homme ?» (ligne 13), «M'avait-il offensé alors ?» (ligne 22-23), «Il a fait du mal aux autres, mais ils m'a fait du bien, du moins à sa manière.» (ligne 16-17-18). Il donne l'impression qu'il accomplit cet acte pour les autres et non pas pour lui. Il est en partie contradictoire avec son précédent monologue de la scène 3 de l'acte 3 dans lequel il disait vouloir commettre ce meurtre afin d'être reconnu des autres, on remarque que Lorenzo gagne en maturité au fil de la pièce.

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