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Pierre et Jean, la demande en mariage

Fiche de lecture : Pierre et Jean, la demande en mariage. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2019  •  Fiche de lecture  •  831 Mots (4 Pages)  •  3 236 Vues

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Hedin

Jeanne

2nd9

                                                         Commentaire de texte.

        Pierre et Jean est un roman écrit par Guy de Maupassant pendant l’été 1887 et paru le 1er Janvier 1888. C’est un roman naturaliste. Le naturalisme est un prolongement du réalisme qui a duré de 1865 à 1890. Maupassant, né en 1850 et mort en 1893, était écrivain, journaliste littéraire et un naturaliste de talent.

La problématique est la suivante : Quelle est la vision de Maupassant sur le mariage bourgeois ?

Le développement se fera en trois parties. Dans une première partie, nous verrons en quoi le récit de la demande en mariage est inhabituel. Dans une seconde partie, nous verrons l’opposition des deux personnages. Enfin, dans une troisième partie, nous verrons en quoi la vision de Maupassant est pessimiste et satirique.

        La demande en mariage se fait à la fin d’une partie de pêche, au bord de la mer, entre les rochers. La mer est souvent un lieu romantique mais ici elle ne l’est pas du tout. On pourrait presque sentir l’air nauséabond de la marée basse. Mais le cadre importe peu à Jean, pour lui le plus important sont les mots, les mots qui déclareront son amour. C’est un lieu plutôt inattendu car les mariages se font habituellement à des moments spéciaux et préparés.

        Maupassant décrit ici ironiquement et avec une touche de moquerie l’attitude de Jean. Il est joyeux, sincère et parle avec naïveté alors que Mme Rosémilly reste presque insensible face à ces belles paroles enfantines. Mme Rosémilly est une jeune femme déjà veuve et qui a de l’expérience donc Jean paraît ridicule face à elle. Maupassant souligne grâce à une expression banale : « au fond des yeux » l’échange muet des deux personnages.

        Jean déclare son amour plusieurs fois mais n’aborde à aucun moment la question du mariage, Mme Rosémilly lui fait indirectement la demande : « je suppose naturellement que vous désirez m’épouser ». Ce qui est très étonnant c’est le fait que ce soit Mme Rosémilly qui fasse la demande en mariage car c’est habituellement le rôle de l’homme. La jeune femme parle d’affaires en prenant un ton grave et sérieux. A l’époque, l’homme demande une femme en mariage en ayant le comportement de Mme Rosémilly, sérieuse et la femme est amusée et puérile comme Jean, c’est donc tout aussi étonnant.

        Mme Rosémilly est tout le contraire de soumise, elle prend les décisions et maîtrise totalement la situation. Elle ne cède pas aux enfantillages de Jean : « vous n’êtes plus un enfant », « je ne suis plus une jeune fille ». La femme n’est pas particulièrement touchée pas la déclaration de Jean : « Moi, je veux bien », elle reste assez insensible, elle ne montre en tout cas pas de signe de joie ou d’amusement mais avoue finalement qu’elle est « un peu troublée ».

        Jean est troublé par Mme Rosémilly : « vous m’avez grisé à me faire perdre la raison » qui elle, ne réagit pas comme il l’avait imaginé. Il n’a que très peu d’expérience et essaie tant bien que mal de la séduire. Le jeune homme est malgré tout très sincère, il ne ment pas, ne cache pas ses sentiments et se montre donc naïf.

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