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Pierre et Jean, fiche de lecture

Fiche de lecture : Pierre et Jean, fiche de lecture. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2017  •  Fiche de lecture  •  1 917 Mots (8 Pages)  •  1 786 Vues

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Le livre

  • Chapitre 1: Champs lexical marin (eau, mer, bateau, bâbord, tribord). La présentation ce fait dans cette ambiance maritime sur le bateau. 1ère description de M. Roland puis vient Pierre et après Jean. A la ligne 89 on a déjà un indice de l’histoire, on remarque le mot jalousie, la jalousie s’installe entre les deux frères. Description ensuite de la mère p.32 puis de Mlle Rosémilly.                                                           Le chapitre prend un autre tournant lorsque les personnages rentrent chez eux —> annonce de la venue du notaire. On observe une réaction différente selon les personnages (présence du registre comique) : -Mme Roland est émue, elle est la première à réagir ce qui témoigne de sa sincérité (champ lexical de l’émotion : chagrin, larmes, balbutia, douloureuse, tristesse..)                                                                                                                                                                                              -M.Roland lui est en joie, il est en opposition avec sa femme (elle « dominant ses émotions » et lui « ne pouvait plus dissimuler sa joie »).                                                      On a un autre indice sur l’intrigue avec la différences des termes utilisés pour qualifier Maréchal ( lui l’appelle par son nom de famille, il est plus disant, tandis que sa femme l’appelle par son prénom, elle était donc plus proche). Il y a aussi le registre dramatique avec la réaction de Pierre, la mère n’étant pas heureuse à l’idée qu’il puisse y avoir de la jalousie.
  • Le narrateur ne se contente pas de conduire le récit : il marque sa présence en mettant à nu les caractères et en laissant deviner les grands thèmes du roman. Par exemple il démasque Roland en montrant que ses préoccupations sont uniquement financières (p.48 l.601)
  • Le notaire évoque que l’argent peut revenir aux enfants abandonnés, cela peut être un autre indice car à la fin du récit, Pierre étant contraint de quitter la maison peut être assimilé à un enfant abandonné.

  • Chapitre 2: On suit Pierre à travers sa promenade, il y a un accord entre le paysage et son état d’âme, il est perdu dans ses pensées comme dans sa promenade. De plus il utilise des termes médical pour décrire son malaise, en tant que médecin il se diagnostic lui même et en conclu qu’il est jaloux de son frère —> prise de conscience.          Cette auto-analyse évoque le thème principal du livre : la dualité de l’être.                          Lors de sa promenade, Pierre effectue un tour sur lui même ( il part du nord ouest avec Sainte Adresse, pour aller au sud est à Rouen), cela symbolise son état d’esprit, il fait le tour du problème qui se pose à lui. Le nom des lieux étant réel, la description parait alors crédible comme si la scène c’est vraiment passé, c’est du réalisme.

  • Chapitre 3: Pierre fait preuve de persévérance mais aussi de naïveté, il pense qu’il peut faire fortune en un rien de temps. Le début de chapitre est joyeux, Pierre trouve des solutions à ses problèmes, on pense alors qu’il s’en sort. Mais lorsqu’il rentre chez lui, ses problèmes remontent. Son comportement au cours de la fête témoigne de sa jalousie ( nerveux agacé… p. 86)
  • Chapitre 4: Pierre apprend que sa mère à acheté pour son frère l’appartement qu’il convoité —> ses espoirs de faire fortune s’effondre. Il part une nouvelle fois en promenade nocturne. Il est à la recherche des ses souvenirs. On entend deux voix, celle du narrateur ( maintenant les souvenirs affluaient dans l’esprit de Pierre) et celle de Pierre rapporté au style direct (Il faut savoir. Mon Dieu. Il faut savoir). Un véritable questionnement de Pierre qui se traduit par de nombreuses questions qu’il se pose à lui même ( Pourquoi ce Maréchal a-t-il laissé toute sa fortune à Jean?). À la fin du chapitre Pierre ne veut pas croire ce qu’il vient de déduire (répétition du terme « il s’était trompé » 2 fois). On a de la peine pour lui.
  • Chapitre 5: On a un jeu des regards avec le portrait retrouvé du Maréchal. Pierre lui se précipite, il regarde le portrait a bout de bras comme si celui ci le dégoutait, de même pour sa mère. Il regarde successivement son frère puis le portrait sous le regard de sa mère qui commence à comprendre.  Ensuite il passe le portrait à son père qui lui à un comportement ironique. En effet il fait une éloge du Maréchal alors qu’il l’a trompé, les termes «joli homme , plaisant de Manières, humeur égale, ami fidèle » sont le comble de l’ironie. Ensuit c’est Jean qui a le portrait, lui est plus neutre.  Mme Roland quand à elle y passe un rapide coup d’oeil, on voit son malaise. Pierre commence à avoir une attitude proche du harcèlement avec sa mère, il lui lance des piques.
  • Chapitre 6: Un tournant du récit avec la demande en mariage. Ici on suit Jean, dans un cadre tranquille, joyeux. Il y a un contraste entre le paysage et les personnages, Maupassant décrit un paysage splendide. Probablement pour ridiculiser les personnages, le contraste est fort, les personnages paraissent effectivement ridicules à côté de la splendeur de la nature. La nature est "un parc sans fin", alors que "la famille Roland et le capitaine Beausire se taisaient ».                                               Vient ensuite la scène de séduction qui fait penser à du marivaudage « Comme vous êtes jolies », Mlle Rosémilly elle répond par une plaisanteries. Cependant ces débuts amoureux sont de courtes durée. En effet cet aveu, qui se fait à travers l'eau, va changer le comportement de Mlle de Rosémilly, elle devient sérieuse, apparait comme une vraie femme d’affaire. Jean est abasourdi, il ne s'attendait pas à cette situation mais plutôt à la suit du Marivaudage, à un non qui veut dire oui… Il n'a pas assisté à la comédie d'amour à laquelle il s'attendait. son avenir est joué, il se sent renfermé " c'était fini, il se sentait lié, marié en vingt paroles". Cette vision est relativement pessimiste. Le seul échappatoire possible à ce genre de mariage est l’adultère.
  • Chapitre 7: Pierre se livre enfin à son frère après que celui ci l’ai provoqué (p.152). A ce passage la Jean va alors tout comprendre, il comprend tout d’abord que son frère est jaloux puis il va comprendre que le Maréchal est son père. C’est Mme Roland qui va se livrer à lui une fois que Pierre est parti, on a la présence du registre lyrique (embrasser, aimer) mais aussi d’une anaphore : "toute ma vie, toute ma joie, tout mon espoir, toute ma consolation" avec un parallélisme de construction et une répétition de "tout" qui insiste sur l'amour qu'elle pouvait éprouver à son égard et l'importance qu'il avait a ses yeux. Cet aveu n'est pas une confession car à aucun moment elle n’a de regrets : "je ne regrette rien ».
  • Chapitre 8: Jean se questionne sur l’héritage. Nombreuses questions rhétoriques.On assiste à une complexité du dilemme qui secoue Jean, mais l'analyse que fait le narrateur est sans concession : elle dénonce les mécanismes de l'égoïsme et de l'intérêt personnel. Le jeu subtil des différentes formes de discours (directe et indirecte(emploi de la 3eme personne)) a pour effet de brouiller les cartes et d'introduire un sérieux doute sur la sincérité de Jean, d'autant plus que dans les passages où le narrateur prend en charge le récit, il ne se prive pas de remarques ironiques. Cela met à jour la fausseté de Jean.
  • Chapitre 9: lexique de la disparition ("allait", "fuyait", "disparaissait") fait ressortir la dimension tragique ressentie par Mme Roland.                                                      Champ lexical de la souffrance, Mme Roland vit ce départ comme une mort « il lui semblait que sa vie était finie ».                                                                                             Il y a un contraste entre la réaction de Mr Roland et Mme Roland, Mr lui s’émerveille pour le bateau, il est indifférent au départ de son fils. Le possessif « notre Jean » montre qu’il reste le seul à ne pas savoir, il n’a toujours pas deviné.                       "Jean partit en avant": il a pris la tête de la famille. Cela rappelle l'échec de Pierre et montre le triomphe du mensonge par le refus des problèmes comme le fait Jean.

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