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Peut-on dire que, dans La petite Russie, les personnages féminins sont anticonformistes?

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Par   •  12 Mai 2019  •  Dissertation  •  1 461 Mots (6 Pages)  •  711 Vues

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Sujet 3 : Peut-on dire que, dans La petite Russie, les personnages féminins sont anticonformistes?

Introduction :

Le Québec a connu une période difficile lors des années 1945-1950 où il y avait de profondes mutations telles que l’exode rural, l’urbanisation, des conflits ouvriers, de la prospérité économique et d’autres grands changements. Cette époque se nomme la Grande noirceur, dans lequel le dirigeant politique, Maurice Duplessis, tenait des idées conservatrices qui allaient à l’encontre des pensées du moment du peuple québécois. Le jour de sa mort fut une grande libération pour les Canadiens-Français. Depuis, cette partie de l’histoire du Québec est appelée la révolution tranquille. L’histoire du roman de La petite Russie se déroule durant cette même époque, les femmes du village de Guyenne sont en désaccord avec plusieurs éléments de la société et décident de revendiquer certains fondements. En effet, les personnages féminins sont anticonformistes, car elles rejettent les doctrines véhiculées par la colonie et revendiquent leur point de vue.

Développement : Les personnages féminins rejettent les perspectives de la société de l’époque.

Tout d’abord, les femmes du village sont en désaccord avec le fait que tout le pouvoir soit consacré à l’Église. Par le fait, dans la colonie l’Église contrôlait la totalité des domaines pour le fonctionnement de celle-ci, à savoir l’éducation, les rôles spécifiques attribués aux hommes et aux femmes, les systèmes de santé. Celles-ci refusent les valeurs traditionnelles de l’époque et critique la place que prend l’Église. Antoinette partage son opinion par rapport au rôle de la femme de cette période avec Yolande :

ANTOINETTE – Je suis sûre que les femmes peuvent faire autre chose de leur vie que de mettre des enfants au monde… comme si on était des factries.

YOLANDE – Hahaha ! T’es folle, Antoinette !

ANTOINETTE - Tsé Yolande, ça me choque qu’on laisse pas les femmes dire leur mot plus que ça. Ça te dérange pas, toi?

YOLANDE  - J’y…j’y ai jamais pensé, pour être ben franche.

ANTOINETTE - Mais y m’semble que c’est pas ca qu’on est censées faire, les femmes...[1]

Cette citation comporte un procédé littéraire, soit celui de la comparaison. Antoinette met en relation les femmes et les factries pour mettre en avant le fait qu’elles doivent avoir beaucoup d’enfants. Cependant Antoinette est persuadée que les femmes ne sont pas seulement destinées à leur rôle de mère, qu’elles peuvent s’impliquer davantage dans d’autres domaines, elle est outrée que celles-ci ne puissent pas émettre leur opinion au sein du village. Même si Yolande ne confirme pas directement le point de vue d’Antoinette en lien avec le rôle des femmes, elle n’est pas en désaccord avec ce fait, car elle est ouverte à cette idée et qu’il y a une progression dans la mentalité de Yolande et des autres femmes au cours de la lecture du roman.

Ensuite, les femmes continuent d’être en opposition avec les principes de l’époque, notamment par le fait qu’elles soient exclues des décisions de la communauté. Lors des soirées d’étude, seulement les hommes sont autorisés à y participer pour décider des décisions qui affecteront la colonie de Guyenne. La communauté vit plusieurs tensions par rapport à l’économie du village. C’est pourquoi les femmes pensent que leur aide serait efficace. Les personnages féminins commencent peu à peu à penser comme Antoinette :

INTERLOCUTEUR 1 - Ça fait pas mon affaire, c’t’histoire de limite des gains là !

YOLANDE - Chez nous, c’est moi qui fais la comptabilité.

 INTERLOCUTEUR 2 - Moi itou !

INTERLOCUTEUR 1- Je commence à penser comme toi, Antoinette. On le voit ben qu’y s’organisent tout croche, sans nous.  

INTERLOCUTEUR 1- Remarque, je sais pas si on ferait ben mieux

ANTOINETTE - Peut-être pas, mais au moins on ferait partie de la décision. [2]

Effectivement, les copines d’Antoinette commencent à adhérer aux idées d’Antoinette en lien avec l’interdiction de la collaboration des femmes aux réunions d’étude. Elles pensent que la participation des femmes aux décisions de la paroisse ramènerait l’ordre dans la colonie.

PARAGRAPHE 2

Pour poursuivre, les personnages féminins du livre revendiquent leurs opinions vis-à-vis le droit de choisir librement le nombre d’enfants souhaité ainsi que l’égalité des hommes et des femmes au sein de la communauté.

À cette époque, l’Église encourageait fortement les familles à faire beaucoup d’enfants. La pression de l’Église pesait beaucoup sur les femmes pour qu’elles enfantent.  Dans le cas d’Antoinette, elle a été mère de 11 enfants, dont un qui est mort à la naissance alors qu’elle en voulait cinq au départ. Depuis la mort du onzième, elle décide fermement que ce sera le dernier. Lors de la réunion à l’Église, le prêtre rappela une fois de plus l’importance de la famille. Il déclare « Mais je le rappelle, quiconque empêchera sa famille de croitre trahira Dieu, le pays et la paroisse ». à la suite de cette parole, Antoinette fut révoltée des dires du prêtre. Elle exprime son désaccord fermement devant son mari Marcel :

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