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Pensez-vous que le recueil des Contemplations est un miroir de la vie ?

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Par   •  8 Décembre 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 600 Mots (7 Pages)  •  2 005 Vues

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ERHARDT                                                                                                                                                               1°1

Lisa

        

Dissertation : Pensez-vous que le recueil des Contemplations est un miroir de la vie ?

« Qu’est-ce qu’une contemplation ? C’est ce qu’on pourrait appeler, si le mot n’avait quelque prétention, les Mémoires d’une âme ». Les mémoires sont par définition l’ensemble des évènements qui sont la vie de la personne. Lorsque Victor Hugo publie Les Contemplations en 1856, c’est un recueil du souvenir, de l’amour, de la joie, de la mort, du deuil, marquant son œuvre comme une véritable autobiographie, tel un miroir de sa propre expérimentation de vie. Il est alors possible de concevoir le miroir comme la possibilité pour l’auteur de montrer à ses lecteurs le reflet de son existence : tous les sentiments qu’il a pu ressentir, les évènements dont il a pu être témoin, les épreuves qu’il a dû affronter.

Certes, le recueil est le reflet de la vie du poète et de tous les hommes, cependant, le recueil ne peut être une reproduction identique et parfaite de toute existence.

Dès lors, Les Contemplations sont-elles un miroir de la (sa) vie ?

         Les Contemplations apparaissent comme reflet de l’âme humaine au sens large

Dans cette œuvre, l’auteur décrit des sentiments ressentis dans toute vie. Tout le monde va ressentir au moins une fois de l’amour, sujet que l’on va retrouver principalement dans le livre I, « Aurore », comme dans le poème « elle était déchaussée » où le poète idéalise une rencontre amoureuse au bord de l’eau avec une touche de fantastique car la femme semble à peine réelle de par sa beauté naturelle. Ou encore le deuil, thème principal du livre IV, « paeca meae », où l’auteur nous partage toutes les étapes de deuil, le silence dans « 4 septembre 1843 ». C’est un poème daté à la mort de sa fille marquant un silence poétique, en effet, celui-ci est entièrement composé de pointillés, le poème souffre tellement qu’il ne peut plus écrire.

        Victor Hugo fait du recueil une mémoire collective, en effet, dans les poèmes « des luttes et des rêves », il témoigne des évènements du XIXe siècle tel que le rachitisme, la prostitution ou encore la pauvreté, sujet principal de « Chose vue un jour de printemps » faisant un portrait d’une famille vivant dans la misère dont on retrouve une mère, seule figure parentale restant des enfants, morte de faim sans s’être plaint une seule fois de sa situation et sacrifiant tout pour ces enfants. Le poème « Le mendiant », lui, fait l’éloge du pauvre qui s’élève spirituellement. Le mendiant va consacrer sa vie à la prière. Quand un homme à été charitable envers lui, il se transforme en un envoyé de Dieu.

         Le poète décrit des idéaux qui sont ceux de tous les hommes, dans le livre IV notamment. L’égalité en fait partie par exemple. A travers le livre III, « les luttes et les rêves », Victor Hugo nous partage son combat pour l’égalité, pour stopper la misère du peuple par exemple, « mélancholia », composé de neuf parties, nous dépeint cette misère sous toutes ces formes, celle des enfants, celle des femmes obligées à se prostituer pour survivre, ou bien encore, un sujet qui n’était pourtant pas d’actualité à cette époque, celle des animaux. La maltraitance des animaux est exprimée dans plusieurs poèmes comme « La Chouette » dénonçant une pratique ancienne consistant à clouer une chouette sur une porte ? Le poète prend parti de la chouette en allant jusqu’à la comparée à une divinité.

        Dans ce recueil, l’auteur décrit des sentiments, des moments de la vie mais encore des rêves qui sont commun à tous, ces points communs sont quand même loin d’être un reflet comme annoncé dans la préface.

        Un miroir à l’épreuve de la singularité de chaque vie

        Dans le livre, l’auteur va parfois faire des précisions qui vont faire que le lecteur ne va pas se sentir concerner par celles-ci. Toutes les luttes de Victor Hugo ne vont peut-être pas touchées tout le monde, comme par exemple le travail des enfants. Dans notre société d’aujourd’hui, il n’existe plus alors il peut être compliqué de compatir, cette lutte est le sujet principal de toute la première partie de mélancholia, où il va faire une description de la vie pénible qu’endurent ces enfants effrayés par les machines avec lesquelles ils doivent travailler tous les jours. Mais aussi cette proximité avec la nature peut laisser le lecteur indifférent, en effet, nous ne sommes pas tous aussi proche de la nature que Victor Hugo, dans « Oui, je suis le rêveur » du livre I, « Aurore » où l’on retrouve le poète discutant avec la nature. On comprend que celui-ci se sent dans son élément au milieu d’elle et se défini comme un ami privilégié de cette nature qu’il sacralise.

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