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L'univers urbain dans l'ecume des jours

Étude de cas : L'univers urbain dans l'ecume des jours. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  4 Juillet 2016  •  Étude de cas  •  732 Mots (3 Pages)  •  1 476 Vues

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L’univers urbain dans l’Ecume des jours

Dans L’Ecume des jours, l’univers urbain joue un rôle important quant à l’atmosphère que dégage l’œuvre. En effet, l’univers urbain du roman repose, comme un grand nombre d’éléments dans cette œuvre de Vian, sur une dualité. Nous allons donc répondre en nous basant sur des passages du texte, à la problématique suivante : En quoi l’univers urbain de l’Ecume des jours est-il ambivalent ?

L’ambivalence de cet univers est perceptible dès le chapitre XIII. C’est dans ce chapitre que Colin et Chloé se rencontre pour la première fois juste tous les deux. La ville offre deux visages au lecteur. Tout d’abord un côté agréable et banal, semblable à toute ville telle que nous pouvons nous la représenter : « La place était ronde, et il y avait une église, des pigeons, un square, des bancs, et devant, des autos et des autobus, sur du macadam. Le soleil aussi attendait Chloé ». L’espace urbain est donc signe d’harmonie, où rien ne perturbe l’ordre de la ville. Cette description se veut même rassurante avec la présence du soleil qui règne sur la ville. Par la suite de la promenade, Chloé et Colin se rendent dans divers lieux de la ville, jusqu’à arriver au souterrain. Le souterrain évoque l’obscurité. Ce lieu, « bordé des deux côtés par une rangée de volière de grandes dimensions » va à l’encontre de la première description que nous avons faite. En effet, il n’est plus du tout question d’harmonie et de tranquillité : « les gens ne descendaient pas souvent dedans parce que les ailes de tous ces oiseaux faisaient un courant d’air terrible ». Les deux amoureux « se hâtèrent de sortir de la zone dangereuse ». Ce chapitre présente donc deux visages de l’environnement urbain de l’Ecume des jours : un visage symbole de plaisance et d’harmonie, et d’autre part un visage obscur. La contradiction entre l’espace rassurant et menaçant est naturellement perceptible à d’autres moments de l’intrigue. Il n’est qu’à se souvenir de la description de la rue traversée par Colin pour se rendre à la fête des Ponteauzanne, rue « aux fenêtres à guillotine » (p. 66) dont les immeubles ont un « aspect cruel » et dont les passantes à l’allure juvénile ont « au moins cinquante neuf ans » (p. 67) ou encore de la patinoire dans laquelle les varlets- nettoyeurs sont char gés d’« éliminer le total des allongés » (p. 42) sur une musique des ti née à « entre tenir au fond des âmes les mieux trempées un frisson d’incoercible terreur » (p. 43).

L’ambivalence de l’univers urbain est aussi perceptible tout au long du roman avec le réel et l’irréel. Boris Vian joue avec ces deux notions, afin de construire l’environnement de l’Ecume des jours. En premier lieu, voyons l’aspect urbain réel du roman. Tout le roman se déroule dans la ville de Paris. Bien qu’elle ne soit jamais nommée, plusieurs éléments confirment cela. Seuls les monuments nous renseignent : Le musée du Louvre, la Gare Saint-Lazare, (pages 84,85), Le Bourget (page 147) et l’appartement de Colin. Divers lieux urbains courants enrichissent l’aspect réel de la ville : il y a la présence d’un métro (page 39), d’une patinoire, et j’en passe. Les personnages évoluent donc dans une ville que nous connaissons. Mais Vian lie bon nombre d’éléments fantastiques, pour ce qui est de la ville, à cette réalité. Sa passion pour le Jazz lui fait donner des noms de grands musiciens à des rues : l’avenue Louis Armstrong où habite Colin (page 27), la rue Sidney Bechet où se retrouvent les protagonistes pour faire les boutiques (page 165), la maison Gershwin, évoquée par le marchand de remède (page 187). Ce qui surprend le lecteur c’est que sous une apparence de réalité l’univers décrit s’approche plutôt d’un monde fantastique les maisons rétrécissent, les rues s’inclinent : on est constamment surpris. Cette surprise est aussi créée par les commerces qui sont pour certains rocambolesques. On trouve par exemple « un étalage de fournitures de fakirs », ou encore les libraires qui vendent des reliques loufoques de Jean-Sol Partre.

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