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Exposé sur Bel-Ami

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Par   •  18 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 322 Mots (6 Pages)  •  2 998 Vues

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In†ro : Georges Duroy semble avoir atteind son but final. Il a amené Suzanne à quitter son foyer pour le rejoindre afin d’obtenir sa main. Ensemble ils quittent Paris, et partent se cacher à La Roche-Guyon. Avant de partir il a envoyé une lettre à ses parents dans laquelle il explique qu’il aime Suzanne et que ce sentiment est réciproque, et qu’il la gardera auprès d’elle tant que les Walter n’auront pas consentit à leur union. De peur qu’on la considère comprise, M.Walter accepte et Mme Walter quand a elle est dévastée par cette situation. A son retour, Duroy retrouve une dernière fois Mme De Marelle rue de Constantinople. Une altercation éclate entre les deux amants et finira par se solder par une rupture.

En quoi ce passage de fin de roman achève de nous dresser un portrait cynique et pessimiste de Georges Duroy devenu Georges Du Roy, anti-héros romanesque ?

 I – La cérémonie du mariage entre sacrement et couronnement

 

A/ Le sacrement du mariage décrit sur un ton ironique

La liturgie du mariage est décrite avec ironie pour dénoncer l’hypocrisie et la fausse dévotion de Georges DUROY. Notons à cet effet les périphrases satiriques suivantes : « le sacrifice divin » pour caractériser la communion ; « l’homme-Dieu » pour parler de Jésus.

Le mariage est comme mit en scène avec l’emploie d’un vocabulaire théâtrale «  l’évêque déclamait », « l’évêque avait terminé sa harangue » , « un prêtre vêtu d’une étole dorée montait à l’autel ». On remarque une gradation à partir de la L23 « Tantôt elles jetaient des clameurs prolongées, énormes, enflées comme des vagues, si sonores et si puissantes,  qu’il semblait qu’elles dussent soulever et faire sauter le toit pour se répandre dans le ciel bleu. » La musique générée par les orgues est présentée de façon hyperbolique afin de souligner l’ironie employé pour décrire ce mariage.  

B/ Un mariage de raison

 Il y a une antithèse entre le lieu sacré de « l’Eglise » et le manque de valeurs de Georges DUROY qui fait semblant d’être sincère et croyant : « il se sentait en ce moment presque croyant ».

Georges DUROY ne prête pas attention à sa nouvelle épouse, elle est quasi inexistante dans ce passage. Il ne pense qu’à la réussite sociale que ce mariage lui procure :  « plein de reconnaissance pour la divinité qui l’avait ainsi favorisé » ; il n’éprouve aucun sentiment amoureux pour Suzanne, elle ne représente pour lui que l’instrument d’une ascension sociale.

Il réserve ses sentiments amoureux pour Mme de Marelle  «  Soudain, il aperçut Mme de Marelle … elle était jolie, élégante avec son air gamin » ; la focalisation interne trahit ici le regard de Georges Du Roy et la nature de ses sentiments. Le mariage peut alors être perçu comme un mariage de raison mais aussi comme une convenance bourgeoise auquel il satisfait pour assoir son ascension sociale.

C/ Le sacrement royal de Bel Ami

Il y a une métaphore filée entre le sacrement chrétien du mariage et le sacre royal. L’encens de la cérémonie renvoie tant au sacrement du mariage qu’au sacre royal ; « L’homme-dieu descendait sur la terre pour consacrer le triomphe du baron Georges Du ROY » : il y a une triple analogie entre le mariage, la communion avec le christ et le couronnement royal. En se mariant Bel Ami devient un aristocrate.

« Georges, affolé de joie se croyait un roi qu’un peuple venait acclamer ». Georges possède désormais un nom à particule et se nomme donc « Georges Du ROY ». Il n’est plus un homme dans la foule comme au début du roman mais celui qui est admiré par la foule comme on peut le constater «  Et il sentait derrière son dos, une foule, une houle illustre venue pour lui. »

II- La figure confirmée de l’arriviste

A/ L’hypocrisie bourgeoise

Georges Du ROY manie avec brio et convenance l’hypocrisie. Il fait un mariage de raison tout en se persuadant de sa sincérité  « il se sentait presque croyant, presque religieux ». Il fait un mariage en grandes pompes en invitant tout le peuple de Paris, il  remercie ses invités sans les voir « il ne voyait personne », il accomplit des gestes de façon mécanique « Il serrait des mains, balbutiait des mots qui ne signifiaient rien, saluait, répondait aux compliments ». Il ne pense à aucun instant à son épouse mais à sa maîtresse Mme de Marelle  « quelle charmante maîtresse tout de même » ; il a fait un mariage de convenance, se marie à l’Eglise mais n’a aucune valeur de fidélité. Il a vite appris les codes mondains du règne des apparences et sait en jouer.

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