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Le droit, force ou justice

Discours : Le droit, force ou justice. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  1 Février 2023  •  Discours  •  2 090 Mots (9 Pages)  •  277 Vues

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« La justice sans la force est impuissante. La force sans la justice est tyrannique » Blaise Pascal.

Le droit, en organisant la société, tend vers plusieurs finalités. Des finalités nombreuses, que ce soit le progrès, la justice, l’ordre ou encore la sécurité. Elles sont toutes soumises à l’inintelligible du droit, et composées de profonds paradoxes. Or, il n’est pas donné de nous attarder sur cette multitude de finalités, mais plutôt sur un questionnement au cœur des débats contemporains. C’est du débat suivant auquel il est sujet : Le droit est-il une force ou le « reflet » même de la justice. À travers ce débat il est question de justice et de force. Cette justice du droit, est un horizon, une attente propre à l’être humain. La justice est d’abord un idéal, une idée qui est au cœur de nos sociétés ; « soyons juste », « Il faut rendre justice ». La justice a-t-elle réellement donc besoin du droit pour exister. Il est inévitable d’énoncer que ce concept même de justice, pourrait survivre si le mot « droit » venait à disparaître de notre vocabulaire. Toutefois, la justice n’est pas la seule composante du droit. La force du droit est elle aussi sujette aux débats. Cette force qui reste un élément d’une valeur dominante dans notre société, interdit ce qui est illicite. Elle est un élément structurant des sociétés contemporaines et possède aussi son caractère qui lui est propre ; qui se traduit par la condamnation et le jugement. Ainsi, il existe une sorte de « bigarrure » de style entre ces deux termes avec le droit. Le droit marquerait la chose à respecter et la justice la règle qui la fait respecter. Autrement dit, le droit dépendrait de la justice dans le sens où il a pour objectif de l’instaurer. Or, la justice est difficilement installable sans la force du droit. La justice se définirait donc comme un certain exercice de la force. Toutefois, cette justice reposant sur la force connaît des limites. La sécurité peut être remise en cause lorsque le droit repose trop sur la force. De plus, utiliser la force, lorsque la justice n’a pas réussi son « devoir » signifierait une sorte d’échec du droit. Un échec qui se solderait par le recours à la force ; avec une force qui n’est pas toujours utilisée au nom de l’équité mais plutôt de l’utilité (utilité = tendre vers le bien commun, ne pas aller dans le même sens que l’intérêt individuel). Le cœur du débat se situerait donc autour de qui représenterait le mieux le droit ; force ou justice.

Ainsi, il convient de se demander, la force et la justice peuvent-ils être jumelé au sein du droit ?

Afin de répondre à la problématique posée, il serait intéressant d’étudier en premier lieu l’antithèse entre la force et la justice au sein du droit (I), puis dans un second lieu d’étudier la coexistence pacifique entre ces deux termes, qui permettrait d’instaurer un ordre dans la société ( II )

I/ L’antithèse entre force et justice

L’articulation de la force et de la justice pose de nombreux problème. C’est à travers une étroite relation ou une difficulté tout simplement conceptuelle que cette antithèse apparaît. La force du droit peut subvenir à la société, sans la justice, au nom de l’utilité en abandonnant le bien commun et l’ordre public (état social correspondant à la tranquillité). Tandis que la justice peut elle aussi permettre l’ordre public sans la force, en assurant l’égalité et le bien commun, mais en prenant le risque de voir la déviance augmenter. Ainsi, la force du droit est inévitable pour avoir un droit qui se fait respecter et imposer ( A ), mais la justice peut elle aussi fonctionner sans la force du droit pour permettre une meilleure équité( B ) .

A) une force du droit inévitable

Comment le droit peut s’imposer et s’appliquer sans contrainte, sans force. Cette force du droit, en définissant ce qui est interdit, structure les sociétés humaines et les relations environnantes. Elle empêche la déviance, et opte pour l’utilité plutôt que pour l’équité. Le bien commun et l’ordre public serait privilégié au sein de cette force du droit. En outre, nous sommes tous dès la naissance soumis à des règles, à des lois, à des obligations ; c’est ce qui fait matière première du droit. Toutefois, sans contrainte, la population serait tentée de ne pas respecter ces lois, car l’individu ne craindra pas d’être sanctionné. La force est donc le moyen le plus propice pour inciter les individus à respecter le droit. Le droit serait donc une sorte de force, du fait de son caractère coercitif. Ainsi, lorsque le droit peine à s’appliquer, du fait d’une sorte de « carence », la force apparaît comme la solution lorsque le droit échoue. En outre, la force peut coexister avec le droit sans la justice. La force entoure le droit, elle l’impose dans les sociétés. Tandis que la justice n’est qu’un principe de conformité au droit. La force du droit apparaît donc d’emblée comme ce qui correspondrait le mieux au droit. De plus, la force permettrait si l’on fait face à une absence de jugement par exemple, et que la population ressent un sentiment d’insécurité. Ce sentiment pourra disparaître si toutes les infractions sont jugées. En effet, si les jugements sont rendus, la force est prouvée et mise sur la table. Les populations seraient moins enclines à se rebeller et à ne pas respecter le droit. Ce n’est donc pas la vengeance ou la volonté de punir qui est recherchée, mais bien l’affirmation du droit. En maximisant le bien du plus grand nombre (utilité du droit), on met de côté le bien individuel. La justice n’a pas lieu d’être dans ces théories. On peut prendre l’exemple de robin des bois : qui vole aux riches pour donner aux pauvres.

Cependant, la force sans la justice peut devenir grandement tyrannique et en venir à ne plus douter prendre le bien commun de la population, en les enfermant juste dans une société pleine de contrainte et faite de force et de sanctions. Ainsi, peut être que

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