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Qu'est-ce que les lumières ? Kant

Étude de cas : Qu'est-ce que les lumières ? Kant. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  19 Octobre 2020  •  Étude de cas  •  1 674 Mots (7 Pages)  •  491 Vues

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Fiche de lecture : Qu’est-ce que les lumières ? De Kant

  Emmanuel Kant est né en Prusse orientale dans la ville de Königsberg en 1724, il y meurt en 1804. Né dans une famille modeste il intègrera l’université Königsberg ou il décide d’étudier la théologie. Il suivra également des leçons de mathématiques, de physique et d’astronomie mais aussi de philosophie. Il s’intéresse aux travaux de nombreux philosophes tels que Platon, Wolff et Leibnitz. Ces philosophes l’influenceront grandement dans sa pensée. Il devient plus tard professeur à l’université, les matières qu’il enseigne sont multiples : la physique de Newton, l’anthropologie, la morale (en suivant la pensée de Rousseau), la théologie…

L’enseignement d’universitaire de Kant a un grand succès et il apportera une grande influence à la philosophie moderne et aux autres sujets qu’il enseigne. Il est considéré comme un grand penseur du mouvement de l’Aufklärung, un courant allemand assimilé aux Lumières.

  Emmanuel Kant, le 30 septembre 1784, répond à la question : “Qu’est-ce que les Lumières ?” posée par la revue Amis des Lumières. Il publie sa réponse pendant le siècle des Lumières (de 1715 à 1789): un siècle caractérisé par un développement intellectuel et culturel en Europe et dans les colonies européennes situées en Amérique du Nord. On assiste à cette période de l’Histoire à la révolution industrielle et scientifique, à la naissance du libéralisme anglais, à l’émancipation religieuse, à la création d’une nouvelle classe bourgeoise et une érosion de l’aristocratie…

Tous ces évènements historiques se réalisent dans la continuité de la philosophie des Lumières. Ainsi Kant veut définir ce mouvement qui caractérise les temps dans lesquels il vit. Emmanuel Kant prône au sein de son texte la liberté de penser. Il souhaite que l’individu se détache de la domination, de la tutelle, exercée par les pouvoirs de la société. L’homme doit se libérer des dogmes et raisonner de manière indépendante, il doit oser penser. La vision de Kant s’oppose à la monarchie et au modèle ecclésiastique de l’époque. En effet, le texte de Kant décrit une philosophie qui doit se libérer d’un ordre établi par la monarchie absolue et les dogmes de l’Eglise.  On retrouve dans la pensée des Lumières de Kant les principes de liberté d’expression et de conscience, des libertés qui ne sont pas compatibles avec la domination de l’Eglise et du pouvoir royal.

 

  Kant donne la définition des Lumières dans les premiers paragraphes. Il résume la pensée des Lumières à l’affirmation : « ose penser ». L’individu doit avoir son propre pouvoir de pensée, il faut une liberté de pensée. Il doit se libérer d’une certaine domination « La sortie de l’homme de sa minorité dont il est lui-même responsable. Minorité, c’est-à-dire incapacité de se servir de son entendement (pouvoir de penser) sans la direction d’autrui, minorité dont il est lui-même responsable ». L’homme est soumis à la pensée d’autrui, il doit dépasser cette soumission que Kant qualifie de « minorité » afin de développer un pouvoir de raison indépendant. Kant accuse l’homme de s’être mis dans cet état de minorité : « dont il est lui-même responsable ». Il explique cette faute de l’homme par deux défauts, la paresse et la lâcheté « Si j’ai un livre qui a de l’entendement à ma place, un directeur de conscience qui a de la conscience à ma place, un médecin qui juge à ma place mon régime alimentaire, etc., je n’ai pas alors moi-même à fournir d’efforts. Il ne m’est pas nécessaire de penser dès lors que je peux payer ». L’homme selon Kant n’ose pas affronter son « directeur de conscience » par peur et par manque de motivation, il préfère rester soumis à une pensée extérieure. L’homme est comparé à du bétail, un bétail abruti et craintif de ses maitres  « Que la grande majorité des hommes (…) et la frayeur qui en résulte, détourne ordinairement d’en refaire l’essai. » Les tuteurs de la pensée entretiennent cette peur pour dominer les hommes comme ils domineraient un troupeau de moutons, un troupeau qui suit le cours et qui est trop lâche pour essaye de franchir l’enclos. L’absence de liberté de pensée est devenue pour l’homme quelque chose de naturel « Il est donc difficile pour chaque individu séparément de sortir de la minorité qui est presque devenue pour lui, nature », la paresse et la lâcheté encouragée par les tuteurs rend l’homme naturellement minoritaire et soumis. Kant affirme donc que se détacher de la minorité est très difficile, selon lui rare sont ceux qui possèdent leur propre liberté de penser : « Il est donc difficile pour chaque individu séparément de sortir de la minorité (…) à pouvoir marcher d’un pas assuré ». Cependant atteindre le but souhaité par les lumières est possible en tant que foule, à plusieurs Kant pense que la liberté de pensée peut être plus facilement atteinte : « Mais qu’un public s’éclaire lui-même, rentre davantage dans le domaine du possible (...) Une révolution peut bien entraîner une chute du despotisme personnel et de l’oppression intéressée ou ambitieuse (…) de pensée ». L’unisson et la foule peuvent amener à une révolution contre le pouvoir et libérer la pensée des individus de la minorité.

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